Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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MINES DE CUIVRE
quas, au cap de Bonne-Espérance. Ces mines sont très-
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES.
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nombreuses, et dès à présent elles ont été en partie concédées par le Gouverneur de la colonie ; on a même commencé à les exploiter. Elles fournissent un minerai extrêmement riche, puisqu'il renferme en moyenne 5o
p. 100 de cuivre et que de plus il est aurifère. Bien qu'exploité à une grande distance d'Europe, ce minerai de cuivre peut d'ailleurs y être facilement transporté. par les innombrables navires qui doublent le càp de
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES ET DES USINES DANS LE NORD DE L'EUROPE.
UROCHER, ingénieur des mines, professeur à la Faculté des Sciences de Rennes.
Bonne-Espérance ; sous ce rapport, il et même dans
des conditions beaucoup plus avantageuses que le minerai d'Australie. Par conséquent, malgré la chaleur du climat, le manque d'eau et de ressources, malgré les difficultés de toute nature contre lesquelles son exploi-
tation est obligée de lutter, il est permis .de croire qu'elle ne tardera pas à prendre quelque développement. Il importe de remarquer, en terminant, l'analogie complète que présente le gisement du cuivre au cap de Bonne-Espérance et dans le Cornouailles.
En effet, dans les deux pays, les filons métallifères sont enclavés dans du granite et dans des schistes cristallins (Killas) qui paraissent être de même âge. Ils sont parallèles à la direction principale des chaînes de montagnes. Ils ont la même gangue, le 'quartz ; ils ont encore les mêmes minerais : les pyrites de cuivre; le cuivre sulfuré, le cuivre oxydulé , le cuivre natif, les carbonates, les arséniates et les hydrosilicates de cuivre. Enfin ils renferment de la pyrite de fer, et ils sont recouverts par un chapeau ferrugineux, le gossan. L'ensemble de ces faits nous autorise donc à conclure que les minerais de cuivre du cap de Bonne-Espérance et du Cornouailles se sont formés dans les mêmes circonstances et peut-être aussi à la même époque.
PREVIIÈRE PARTIE. XPLOITATION DES MINES.
eux voyages que j'ai faits dans le nord de l'Europe n'avaient pas seulement pour objet des études géologiques : j'étais aussi chargé d'observer l'exploitation des mines et des usines de la Scandinavie, qui ont une grande importance et jouissent d'une haute réputation. Dans un précédent mémoire (Annales des mines, 4° série, tome XV, p. 171), j'ai fait connaître les caractères des gîtes métallifères de la Suède, de la Norwége et de la Finlande, mais diverses circonstances m'avaient forcé d'ajourner la publication de mes observations sur l'in-
dustrie minérale de ces contrées. Cependant les méthodes que l'on y suit dans l'exploitation et le traitement des minerais diffèrent, sous plusieurs rapports, de celles usitées dans le reste de l'Europe : on y remarque
des détails qui sont particuliers à la Scandinavie, et dont la connaissance n'est pas dénuée (l'intérêt. Ainsi, je signalerai l'emploi du feu dans l'abatage des roches, emploi qui est très-général dans le Nord, et qui a lien concurremment avec le tirage à la poudre. Les divers traités de l'art des mines ne fournissent pas sur ce sujet TOME VIII, 1855.
Introduction. Objet et plan
du mémoire.