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Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)

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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES

DANS LE NORD DE L'EUROPE.

des données assez précises pour qu'on puisse juger les avantages ou les inconvénients de l'usage du feu, considéré comme agent de dislocation. Il m'a donc paru utile d'observer les conditions dans lesquelles cette méthode est appliquée avec plus ou moins de succès, et de recueillir des résultats d'expériences qui puissent servir de base à une appréciation rationnelle. Il est d'ailleurs un genre particulier de fabrication

puis, après avoir passé en revue les principales mines Métalliques et en avoir exposé les conditions économiques, je ferai connaître l'exploitation de combustible minéral de Iliigariâs, en Scanie ; je terminerai ce qui concerne les mines, en indiquant dans un résumé leur production totale et le personnel qu'elles emploient. J'exposerai bientôt dans la Seconde partie de ce travail mes ebserVations Sur le traitement métallurgique des Minerais dé -fel', de cuivre, de plomb, d'argent et de cobalt, et je donnerai en dernier lieu la statistique de la production Métallurgique de la Scandinavie. Je crois devoir exprimer ici mes remercîments aux ingénieurs et directeurs d'exploitations qui ont mis une grande obligeance à me fournir des renseignements, lorsque j'ai visité les mines et usines de la Scandinavie : je citerai particulièrement MM. Sefstriim et Edman à Stockholm; M. Wahréndorf,, propriétaire de l'usine d'Aker; M. Coudriawsky, officier de la garde impériale de Russie, qui depuis plusieurs années était chargé de la réception des bouches à feu en Suède ; MM. Sewen et Oengren à Sala; MM. Ackerman, Bagge, Leyenflucht et Bergsten à Falun; M. Lindstrijm , directeur des mines d'Ares Kutan ; MM. Keilhau et Scherer à Christiania, Bfflert et Langberg à Kongsberg ; Lammers à Skuterud ; Thomas à Kaafiord; NordenskiOld et. Albrecht à Helsingfors en Finlande.

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qu'il faut étudier dans le nord de l'Europe, c'est le

moulage des canons en fonte de première fusion : trois usines de la Suède fournissent à toutes les puissances du Nord des bouches à- feu remarquables par leur

excellente qualité et la modicité de leur prix. La nature des minerais et les caractères des fontes destinées à cet usage m'ont offert des circonstances remarquables au point de vue métallurgique. En outre, le traitement

des minerais de cuivre, de plomb, d'argent et de cobalt, bien que se rapprochant des méthodes suivies en Allemagne, m'a paru susceptible de donner lieu à des observations intéressantes, et dont il est possible de tirer parti, même en France, dans les localités où le combustible végétal est à bas prix, et où la production métallurgique est trop peu importante pour supporter les frais qu' en traîne l'établissement d'usines àl' anglaise.

Ainsi le travail actuel ne forme point une description complète des mines et des usines de la Scandinavie, mais simplement un extrait de mes notes de voyage, où j'ai placé les principaux détails qui m'ont paru offrir quelque intérêt ; c'est le complément de mon mémoire déjà cité sur les gîtes métallifères de la Scandinavie. Je vais commencer par un coup d'oeil général sur l'exploi-

tation des mines en Scandinavie ; je donnerai des détails particuliers sur l'abatage des roches de différentes natures par l'emploi du feu et par le tirage à la poudre ;

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Les mines du nord de l'Europe offrent le plus grand intérêt au géologue et an minéralogiste ; mais, sous le t'apport technique, leur aménagement laisse à désirer à la vérité plusieurs des vices que l'on y remarque sont liés à des circonstances locales, telles que la nature des gîtes et des minerais, la solidité des roches et