Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
Allemands), et les liglafvor (liegende Haden) ou bûchers couchés. Il y a encore une troisième dénomination, celle de drilla feu- (dringende Haufen), bûchers perçants : on désigne ainsi les bûchers que l'on établit pour le percement des galeries, mais qui ne sont, en réalité, que des reslafvar ou des liglafvar, ou bien une combinaison des deux sortes.
des bûchers que j'ai vu établir dans la mine dite du roi. Ce bûcher offre, pour ainsi dire, une combinaison des liglafvar et des reslafvar, car on voit que, au-dessus des pièces de bois disposées par couches horizontales, il y en a qui sont dressées debout, et qui s'élèvent jusqu'à la voûte de la galerie. H est à noter que ce bûcher n'occupe que les deux tiers environ de la largeur de la galerie qui est de C,80. La disposition des bûchers à bois debout ou couché n'a pas, dit-on , une influence bien grande sur le suc-
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Ce sont les reslafvar qui sont aujourd'hui les plus usités en Suède, et que l'on emploie presque exclusivement à Falun et Sala : les pièces de bois sont placées
debout et appuyées contre le front de la galerie ou contre la paroi de la roche que l'on veut abattre. On en juxtapose cinq à six rangées, s'élevant plus ou moins, suivant la hauteur à laquelle on veut disloquer la roche.
cès de l'abatage , vu que la flamme tend toujours à monter ; néanmoins le premier mode , à bois debout, me paraît préférable, comm e étant d'une installation plus prompte et donnant lieu ainsi à moins de frais de main-
A Sala, dans les chambres d'exploitation, la hauteur
d'oeuvre ;
des pièces de bois varie de 2 à 4 mètres, et la flamme agit
nomie de combustible.
sur la roche, pour y produire des fissures, jusqu'à io et 1 2 mètres d'élévation , deux à trois fois la longueur du bois. Ensuite, pour détacher les parties fissurées, les mineurs emploient de longues perches garnies de fer, qu'ils introduisent dans les fentes, en montant, si besoin est, sur des échelles. Les liglafvar ou bûchers couchés étaient les seuls que auchers couchés. l'on pût employer jadis dans les approfondissements on formait des pyramides d'un mètre de hauteur en disposant les pièces de bois par couches horizontales, alternativement dans un sens et dans le sens perpendi-
culaire. On avait soin de laisser entre elles de petits jours, afin de faciliter le tirage, et à la partie inférieure on ménageait un vide pour l'allumage. Ce système de
bûchers est encore employé aux mines d'argent de Kongsberg , non pour les approfondissements , mais dans des ateliers d'exploitation ou de percements de ga-
leries ; ainsi j'ai représenté par la figure ci-contre un
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il me paraît, en outre, y avoir un peu d'éco-
L'organisation du travail varie suivant les établissements : à Falun et à Sala, les bûchers brûlent de dix à douze heures ; et, avant de rentrer dans les excavations,
on laisse la roche se refroidir pendant vingt-quatre heures au moins. Ainsi à Falun , on allume ordinairement les bûchers le samedi soir ; et le lundi, quand on revient au travail, on trouve la roche suffisamment refroidie. Il en est de même à Sala; et, quand on allume plusieurs bûchers dans la semaine, chaque fois il y a, pour que la roche puisse se refroidir, un jour de repos que les ouvriers emploient à l'agriculture. Aux mines de cobalt de Skuterud et aux mines d'argent de Kongsberg , en Norwége , il en est autrement on allume plusieurs bûchers dans vingt-quatre heures, trois à quatre à Skuterud ; mais alors le travail est des plus pénibles. Dans un bûcher, on met à Skuterud 5 à 5 décistères de bois ; la combustion dure un peu moins de trois heures peu de temps après qu'elle est ter;
Organisation
du travail.