Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
viens de décrire en parlant des mines de la vallée de Sn arum ; mais elle laisse beaucoup à désirer. Ainsi
poussière, c'est avec raison que l'on a pris soin de faciliter la sortie des sables; on y trouve d'autant plus d'avantage que le minerai de cobalt en cristaux se vend beaucoup plus cher que celui à l'état pulvérulent.
est-il un procédé de débourbage plus barbare que celui
employé à Tunaberg, et que j'ai vu aussi en usage à Kongsberg : ce sont des femmes qui nettoient dans une mare les fragments de roche ou de minerai imprégnés de houe, en les frottant avec leurs mains. Il y a, à Tunaberg, deux ateliers de bocardage et de lavage, l'un près des mines, l'autre à Niifvequan , près
de l'usine où l'on fond le minerai de cuivre; avec le bocard, il y a dix tables à secousse dans le premier de ces ateliers et 12 dans le second. Le bocard de Nevequan est bien établi : il est mis en mouvement par une roue à augets de 8 mètres de diamètre, et comprend 4 batteries de 4 pilons chacune (1). Les cames, fixées à un arbre de i mètre de diamètre, sont en fer; il y en a 7 vis-à-vis chaque flèche; elles pénètrent dans une ouverture rectangulaire située à 1-,1 5 de hauteur, au milieu de la flèche des pilons, qu'elles élèvent d'environ 22 centimètres ; le mouvement est très-rapide ; chaque pilon donne 55 coups par minute. L'auge où l'on met le minerai a ses parois formées d'une toile métallique, dont les fils ont environ 4 millimètres d'écartement. La gangue n'étant pas dure et se séparant facilement du minerai, sans qu'il faille le réduire en (L) Les flèches de ces pilons sont en bois comme partout; elles ont Li mètres de hauteur, et leur section, qui est carrée, i5 centimètres de côté. Le sabot, en fonte blanche, a aussi une section carrée de 12 centimètres de côté; sa hauteur est
de 20 centimètres, il est engagé dans la flèche, au moyen
d'une queue de 22 centimètres de longueur et de 5 centimètres
d'épaisseur; cette queue est maintenue au moyen de trois cercles en fer. Le poids de ces pilons n'est pas fort considérable, attendu que la matière, à bocarder s'écrase assez facilement.
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Les tables à secousse ont 2m. 5o de longueur et 0"1,65
de largeur ; leur mouvement m'a paru trop rapide elles reçoivent plus de quarante secousses à la minute, de façon qu'elles sont repoussées avant d'avoir eu le temps de rebondir ; leur déplacement est de 12 à 15 centimètres. Leur inclinaison est très-faible, d'abord d'un centimètre pour mètre ; puis, à mesure que le travail avance, on la diminue progressivement : le minerai passe sur six tables successives pour atteindre au degré de pureté convenable. Un ouvrier et un enfant suffi-
sent pour le travail de trois tables. Les schlichs cuivreux, dont la densité est au-dessous de 5,o, se séparent aisément du cobalt gris, qui est en grains cristallins assez purs, et dont la pesanteur spécifique est beaucoup plus grande (6,3o) aussi ce dernier forme
une couche distincte à la tête des tables. Les mines de Tunaberg emploient environ 110 ouvriers , dont 4o mineurs, et 7o occupés à la préparation mécanique. Elles ne produisent annuellement que 10
à 12 quintaux métriques de schlichs de cobalt gris, dont une partie forme les cristaux qui sont bien connus des minéralogistes, et qui, d'après les renseignements qu'on m'a donnés sur les lieux, se vendent 35 à 56 fr. le kilogramme. Les autres schlichs sont formés de grains
cristallins plus ténus ou de petits fragments de cristaux ; ils se vendent seulement 14 à 15 francs le kilogramme; c'est encore une valeur six à sept fois plus grande que celle des schlichs de Skuterud.
On obtient, en outre, à Tunaberg, 2.500 quintaux métriques de schlichs cuivreux à l'état de pyrite, dont
Production annuelle.