Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)

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Exploitation,

DANS LE NORD DE L'EUROPE. NOTES SUR L'EXPLOITATION DES MINES

de l'ouest à l'est, et plongeant vers le nord. Elles sont assez régulières, et le rejet qu'elles ont fait éprouver à l'assise carbonifère a lieu habituellement dans le sens normal, c'est-à-dire comme étant le résultat d'un glissement du toit sur le mur. (Voir le plan et la coupe des mines de 116gamis , Pl. VI, fig. 5 et 6.) Ce dépôt de combustible a été pendant longtemps l'objet d'un gaspillage plutôt que d'une exploitation régulière : on fonçait des puits jusqu'à l'assise carbonifère , c'est-à-dire jusqu'à une profondeur de 65 à 70 mètres ; et , après avoir enlevé tout le charbon qui se trouvait à l'entour, on perçait d'autres puits à peu de distance. On en a ouvert ainsi plus d'une cinquantaine ; mais il n'y en a plus aujourd'hui que quatre en activité de service, dont deux pour l'épuisement et deux pour l'extraction. L'exploitation actuelle se fait régulière-

ment et sans présenter de difficulté : on abat toute l'assise carbonifère, qui a l'Yi() à im,5o de puissance, et qui se compose d'une alternance de lits de combustible et de lits de schistes bitimineux. Le charbon n'en forme que la moitié ; on met en remblai tout ce que le vide peut contenir ; le reste est élevé au jour. On ex-

trait habituellement une partie de roche schisteuse pour trois parties de charbon; aussi on voit à l'entour des puits d'énormes tas de déblais. Les ouvriers employés à l'abatage du charbon ga-

gnent environ i,5o , et sont payés d'après le nombre de tonnes extraites ; ils reçoivent of,56 par tonne, de la capacité d'un hectolitre et demi, de charbon n° s, of,25

pour une tonne de charbon Ir 2, et of, i4 pour une tonne de charbon n° 5. Ces salaires représentent les frais d'abatage , de triage dans la mine et de chargement. Toutefois le roulage des chantiers d'exploitation aux puits n'y est point compris ; il se fait avec des che-

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vaux : il y en a 16 à l'intérieur des mines, et 20 à l'extérieur, qui servent principalement à transporter le charbon des puits à l'embarcadère situé au bord de la mer. On comprend que l'exploitation d'un dépôt de combustible aussi mince, et ne fournissant qu'un charbon médiocre, ne peut être avantageuse ; aussi on y a dépensé

plusieurs millions de francs , et c'est à peine si aujourd'hui les produits des mines suffisent à payer les frais courants.

Le grès superposé à la houille laisse pénétrer une

Épuisement.

énorme quantité d'eau, qui est arrêtée par le banc d'argile formant le mur du gîte ; aussi on emploie deux machines d'épuisement de 8o chevaux chacune ; ce sont des machines à basse pression , construites dans le même système que les machines du Cornwall ; elles donnent dix coups de piston à la minute, et à chaque coup elles élèvent trois hectolitres d'eau, de la profon-

deur de 86 mètres, de façon que leur effet utile correspond à une force effective de 57 chevaux. En été elles fonctionnent seulement dix-huit heures par jour ;

mais au printemps, où il y a beaucoup plus d'eau à épuiser, elles marchent vingt et une heures. Les chaudières sont chauffées avec le combustible provenant des mines, et de la qualité dite n° L'extraction se fait au moyen de deux machines à Extraction, vapeur, une de i6, l'autre de s o chevaux ; elles marchent avec une grande vitesse ; ainsi la tonne est élevée en 25 secondes de la profondeur de 79 mètres. Les puits sont situés à quelques centaines de mètres des Transport puits au bord du rivage, et leur orifice se trouve sur une plaine qui de la mer. ne domine le niveau de la mer que d'un petit nombre de mètres. On a établi un chemin de fer conduisant à la plage, de façon que les wagons qui reçoivent le combustible, à l'orifice des puits, roulent sur des rails jus-