Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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SUR LE DIAMANT NOIR.
fort incomplet a fait reconnaître du fer, du manganèse et de l'acide tantalique.
AMPLIIROLITFIES. -
Un autre fait très-intéressant que j'ai pu constater plusieurs fois vient encore confirmer d'une manière indirecte l'ancienneté des roches qui renferment le diamant noir ; ce fait consiste dans l'existence de petits grains d'or enchassés, soit dans les cavités extérieures,
soit dans la cassure même de quatre échantillons de carbonate légèrement grenu. Cette association semble prouver que le diamant peut, jusqu'à un certain point, jouer par rapport à l'or, le même rôle géologique que le quartz aurifère des gisements de l'Australie et de la Californie : la structure essentiellement poreuse que j'ai citée plus haut pour quelques échantillons de diamant
noir, permet d'ailleurs de supposer que ce corps a pu être traversé par des substances gazeuses, et que l'or a pu venir s'y condenser à l'état de vapeur métallique. Je ferai remarquer en terminant que, si l'on s'en rapporte aux caractères minéralogiques, il paraît exister beaucoup d'analogie entre les gîtes diamantifères de Bahia et les gisements aurifères nouvellement découverts à la Guyane ; ainsi, j'ai reconnu dans un échantillon des sables de cette colonie, envoyé dernièrement au loboratoire de l'École impériale des mines, de nombreux cristaux de staurotide brune, la plupart brisés; des cristaux de zircon rouge brun, ternes et fortement usés; quelques grenats roses, du rutile noirâtre et des grains noirs qui appartiennent probablement au fer titane. Le zircon a été reconnu dans toutes les alluvions aurifères ou diamantifères reconnues jusqu'ici ; mais la
staurotide n'a encore été signalée à ma connaissance que dans un très-petit nombre de ces dernières.
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NOTE SUR LES AMPHIBOLITHES DE LA PARTIE ORIENTALE DES MONTAGNES DU BEAUJOLAIS (1).
Par M. DROUOT, ingénieur en chef des mines.
Pendant les années 1846 à 1851, j'ai fait une étude spéciale des gîtes de manganèse des environs de Romanèche , dans la partie orientale des montagnes qui séparent la Saône de la Loire, entre les latitudes de Villefranche et de Mâcon, et dépendant de l'ancienne province de Beaujolais : j'y ai reconnu des masses considérables d'amphiholithes qui ne sont indiquées dans aucun ouvrage et sur aucune carte ; je vais en donner la description. La partie centrale des montagnes est composée principalement de porphyre quartzifère. Sur le versant est se montrent des granites, dont une variété est associée à du gneiss, au sud de la route de Belleville à Beaujeu. Dans le voisinage des porphyres quartzifères et surtout des gneiss, on trouve des masses assez importantes de schistes modifiés. Au commencement de la plaine, on trouve les calcaires jurassiques abaissés au (i) Extrait d'une notice spéciale sur les gîtes de manganèse de
liomanè,che en cours de publication par les soins de l'administration des mines., et dont la rédaction est terminée depuis le i5 janvier 1855. (Voir la carte et les trois coupes fig. à 4, Pl. VI. )
Il existe quelques pointements de roches semblables dabs les
montagnes qui séparent la Saône du canal du Centre, arrondissement de Chalons-sur-Saône; je les ai indiqués dans ma notice sur les gîtes de houille des environs de Forges, communes de Saint-Martin-d'Auxy, etc., mais ils sont trop peu importants pour être décrits ici.
Préambule.