Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)

DES MONTAGNES DU BEAUJOLAIS. Si 9. Substances subordonnées.

AMPHIBOLITHES

Je n'ai trouvé du sphène que dans une seule localité et en très-petite quantité, au voisinage du granite qui en renferme lui-même. Il y a fréquemment de petits grains de pyrite, surtout au voisinage du granite et du porphyre. Cette pyrite est quelquefois cuivreuse. La roche renferme rarement des veinules de feldspath blanc compactes, mais on y rencontre assez fréquemment des veinules ou amas irréguliers de pétrosilex d'un gris-verdâtre clair, à cassure conchoïde et un peu esquilleuse , dont la surface se kaolinise par l'exposition à l'air, et qui est difficilement fusible au chalumeau. Quelquefois ce pétrosilex est coloré en vert foncé, présente une cassure conchoïde mais non esquilleuse , et ne fond pas au chalumeau. Il paraît être alors presque entièrement composé de quartz. On trouve aussi des veinules de quartz, quelquefois blanc-laiteux ou., presque hyalin, plus ordinairement gris-rougeâtre clair, et souvent aussi coloré en jaune-verdâtre. M. Delesse , qui a examiné plusieurs échantillons, pense que la couleur est due à un mélange d'épidote. Les parties jaunes sont effectivement fusibles au chalumeau ; cependant je n'ai pas rencontré d'épidote bien caractérisée, mais seulement quelques lamelles d'une substance d'un vert clair qui se boursoufle , fond en un émail noirâtre, et paraît appartenir à cette espèce minérale.

Montagne'

de Saint-Lager.

Montagnes isolées près de la limite des granites et des calcaires jurassiques. La montagne de Saint-Lager se trouve isolée à l'est de la chaîne du Beaujolais, entre Beaujeu et Belleville,

au sud de la route qui unit ces deux localités. Elle présente des contours arrondis. Sa base a environ

1800 mètres de longueur du nord au sud, et même largeur de l'est à l'ouest. Du côté de l'est, elle a à peu

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près la forme concave d'un fer à cheval, comme l'in digue la limite de l'ampbibolithe ; mais à l'ouest, elle présente un dos d'âne qui forme la séparation des vallées de l'Ardière et du Sancillon. Cette différence tient à ce que, en surgissant, l'amphibolithe a coupé à peu près nettement les roches de- l'est, tandis que, à l'ouest, elle a soulevé un lambeau du granite. La partie supérieure de la montagne présente trois mamelons arrondis, dont les altitudes sont de 485 mètres, 411 mètres et 368 mètres au-dessus du niveau de la mer, et sépa-

rés les uns des autres par des dépressions de 5o à 5o mètres de profondeur. Au nord et au sud de cette montagne, les eaux de l'Ardière et du Sancillon se trouvent aux altitudes d'environ 2 oo mètres et 915 mètres. Aux environs du signal établi sur le point culmi-

nant pour l'exécution de la carte de l'état-major, les pentes des versants de la montagne sont souvent de 200 à 25° jusqu'au terrain granitique. Presque toute la partie haute est en friche, couverte seulement de mauvais pâturages. Les gros blocs épars à la surface s'opposeraient à la culture. Cependant il y a quelques champs, mais presque sans terre végétale, et dont le sol est formé de fragments anguleux d'amphibolithe , attendu que cette roche. ne se désagrége pas. Les gros blocs sont généralement anguleux et présentent des parties saillantes qui ont résisté aux agents atmosphériques, parce que l'amphibole s'y trouve en proportion dominante. Presque toute la masse est composée d'une roche à peu près compacte, d'un vert-noirâtre, et dans laquelle le feldspath et l'amphibole sont intimement mélangés en très-petites lamelles. On y trouve assez fréquem-

ment des parties d'un vert clair et quelquefois grisâtres, composées d'un pétrosilex fusible au chalu-