Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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AMPHIBOLITHES
trop altérée pour que je puisse assurer que ce n'es pas du porphyre granitoïde, comme on en remarque dans le voisinage. La roche verdâtre schistoïde pourrait bien n'être que du schiste ancien métamorphique ; niais les parties à structure granitoïde ou gneissique, composées de feldspath avec amphibole sans quartz, constituent une roche analogue à celle des montagnes que j'ai décrites précédemment. Masses situées à la limite des terrains cristallisés et des porphyres. Observation
préliminaire.
Montagne
au sud-est de Prozilly.
Je n'ai pas suivi d'une manière continue la limite des terrains cristallisés et des porphyres sur le versant de la Saône, entre Mâcon et Villefranche. Ce travail qui eût été considérable à raison des accidents du sol, ne se rattachait pas à l'objet immédiat de mes études ; mais j'ai traversé cette limite dans plusieurs localités. Je vais indiquer les masses d'amphibolithes que j'y ai reconnues. Il en existe certainement encore d'autres très-importantes. Les nombreux blocs roulés que j'ai trouvés entre Pruzilly et Vaux-Renard, notamment aux environs de Jullié et d'Émeringes , attestent que les montagnes situées à l'ouest de ces localités en sont formées en partie. J'ai également rencontré, au sud du village de Salles , quelques blocs de cette roche qui montrent que d'autres massifs existent au nord de celui que j'ai indiqué à l'ouest de Montmelas. Lorsqu'on suit le chemin de Leynes à Pruzilly, on trouve, à la jonction d.0 ruisseau de Préty avec celui qui descend de Pruzilly .même, un granite désagrégé que l'on exploite pour sable. On rencontre ensuite un porphyre composé d'une pâte grenue rougeâtre avec cristaux d'orthose rose lamelleux , grains de quartz hyalin et paillettes de mica vert ; puis des roches salis-
DES MONTAGNES DU BEAUJOLAIS.
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teuses , et enfin une amphibolithe dont la texture cristalline est bien développée. Le feldspath et l'amphibole
sont quelquefois séparés, en masses lamelleuses. Dans l'un des échantillons que j'ai recueillis , l'amphibole présente même des faces bien nettes, faisant entre elles un angle, que je n'ai pas mesuré exactement, mais qui est d'environ 124°. En approchant du village on re-
trouve des roches schisteuses. Dans sa partie haute, un porphyre composé d'une pâte gris-noir, avec lamelles de feldspath blanc, grains de quartz hyalin, et quelques parties vertes qui paraissent être de l'amphibole. Aux dernières maisons, sur le chemin de Leynes,
on retrouve un schiste noir modifié, mais qui paraît appartenir au terrain de transition. Environ à moitié chemin du hameau des Ravints le granite se montre de nouveau.
La montagne située au sud-est de Pruzilly est en partie recouverte par un plateau de marnes irisées et de grès arkose fortement incliné vers le sud-est qui s'étend jusqu'au point culminant , à l'altitude de 491 mètres; mais la masse principale est composée d'amphi-
bolithe. La partie voisine du village ne présente pas souvent une texture cristalline aussi prononcée que celle indiquée précédemment ; cependant ses éléments sont souvent distincts et reconnaissables. Dans les environs de Juliénas la roche bien caractérisée se fait remarquer par la facilité avec laquelle elle se décompose comme celle qui se trouve à l'ouest de Chanes. On peut l'observer dans une excavation de 4 à 6 mètres de hauteur, ouverte près du château, à environ 5oo mètres au nord-ouest du village. La partie
ouest de cette excavation se trouve dans un granite très-fortement altéré, à grains généralement fins, dans lequel le feldspath de la pâte est réduit à l'état de kao-