Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSI-BÉ. 344 inaltérables à l'eau, pour pouvoir être employées comme
pierres de taille dans les étages supérieurs des maisons.
Quant au plateau sur lequel s'élève le village de Tafondrou , il est probablement formé par la même roche, mais je n'ai pu m'en assurer, attendu qu'il est recouvert en entier par une couche de calcaire coquillier. De Tatondrou à Sambavé, on retrouve de nouveau la zone de schiste bleuâtre dont les couches sont inclinées est et ouest, c'est-à-dire vers le sommet de Loucotibé. A partir de Sambavé , la couche de schiste est interrompue pour laisser passage au massif central granitique qu'on retrouve partout jusqu'au ruisseau d'Anibalaoncau. A la pointe d' Âmbatouzavavé , le schiste se rencontre
cependant à fleur d'eau dans l'espace de quelques centaines de mètres. A Ambalcioncou cesse la série des terrains primitifs et
de transition qui constituent le massif de Loucoubé, et là commence celle de terrains volcaniques. Le ruisseau Ranou-Wiritch sert également de limite entre ces deux formations différentes. De ces observations nous pouvons tirer les conclusions suivantes :iole Loucoubé a dû être soulevé après la formation des schistes ardoisiers dont les couches sont inclinées vers le centre du soulèvement; que ce système est parfaitement limité par la mer à l'est, au sud et à l'ouest et par le ruisseau de Ranou-Wiritch au nord. 3° Que les roches de cette formation peuvent fournir du schiste applicable aux construcà l'industrie tions, comme moellon comme dalles pour les pavés, ou comme ardoises pour les couvertures ; 2° de l'argile excellente pour les briques tuiles ou poteries gros:
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sières , en prenant les couches les plus superficielles et des pierres de taille pour les étages supérieurs de maisons, en prenant les couches les plus voisines du schiste; 5° du granit pour les constructions qui exigent une grande solidité ; 4' enfin de la chaux de bonne qualité par les couches de calcaire de nouvelle formation qu'on rencontre dans toute la partie sud de Loucoubé. La presqu'île située au nord de Nossi-bé , entre Man- 2n Série des grés
garinikiri, Navetch, Ampourach et Béfolaka ,._constitue
une formation particulière bien différente de celle de Loucoubé, ainsi que de celle du centre de l'île, auxquelles elle est intermédiaire. En effet, les couches de grès d'une très-grande épaisseur qui la constituent sont placées au-dessus du granit et du schiste, tandis que les coulées de laves trapéennes et basaltiques, ou les couches de rapillis volcaniques,
leur sont superposées partout où on les rencontre ensemble.
Les nombreuses observations que j'ai faites sur toute l'étendue du littoral et à l'intérieur de la presqu'île, le démontrent clairement.
Ainsi on rencontre, à partir de Mangarinikiri et de Mahazandri jusqu'à Ambato°, des coulées trapéennes , des buttes entièrement formées de conglomérats trachytiques et de couches de rapillis. Mais il est facile de
s'assurer que ces roches ne s'étendent pas au loin et occupent seulement la base des montagnes qui, de ces divers points, s'élè , eut du côté de Bétotaka. A peine,
en effet, a-t-on fait quelques centaines de pas vers l'intérieur des terres, qu'on voit cesser tout à coup toutes traces de roches volcaniques et commencer le massif des grès. Bien plus, divers points qu'on remarque entre Calempo et Ambato° sont formés en en-
du nord de Vile.