Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSI-BÉ.
ESSAI SUR LA GÉOLOGIE DE NOSSI-BÉ.
tie de Madagascar que je considérais, à cette époque, comme appartenant à la série carbonifère.
Dans toute cette partie de l'île jusqu'à Béféfiki il est impossible de reconnaître la moindre trace de stratification ou c.le véritables coulées ; tout le sol a été bouleversé par les catastrophes qui ont donné naissance aux montagnes de cette région. A la pointe de Béfefiki tout change : là commence une vraie coulée basaltique ; elle est superposée à un dépôt de rapillis et d'argile régulièrement stratifiés et inclinés de sud-ouest à nord-ouest. Cette coulée a de 15 à 20 mètres d'épaisseur et présente des prismes hexagones , verticaux, très - réguliers. La roche , de couleur noirâtre, est à base de pyroxène et de labrador. La couche basaltique semble avoir la même épaisseur dans toute son étendue et a dû se déposer sur une surface horizontale. Cependant elle est aujourd'hui inclinée comme la couche de rapillis sur laquelle elle
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3. Série volcanique du
centre de l'île,
'Cette série comprend la presque totalité de Nossi-bé ;
elle est bornée au nord par l'Andrian et les montagnes de Befolaka ; au sud par le Ranou-Wiritch et le Loucoubé. Ici on rencontre partout des traces plus ou moins anciennes de l'action volcanique ; là où les trapps et les
basaltes font défaut, on les voit remplacés par des roches trachytiques et des formations analogues. Dans quelques endroits cependant on trouve quelques veines de calcaire déjà ancien ; elles dénotent qu'une période de calme a permis à la mer de les produire, ainsi que les dépôts de tuf et de rapillis volcaniques qu'on rencontre dans diverses parties de cette formation. La partie de la côte comprise entre Ambalaoncou et le nord de la baie de Facène offre partout le même aspect et la même composition. On peut en rapprocher également toutes les collines, ravins et montagnes qui de Ranou-Wiritch s'étendent jusqu'à Amboudivianou , Tallandava , les cratères d' Ampomboulava, les mornes de Vouririki et les sources du Bémarivou. A la surface et à une profondeur variable, des blocs détachés de roches trapéennes , des rapillis de même
nature sont réunis par une terre ocreuse, peu résistante. Dans le creux des ravines, aux sommets dénudés des montagnes, des masses irrégulières de trapp et de phonolite sont mises à découvert. Il en est de même aux pointes avancées de la côte où l'action de la mer a fait disparaître les couches superficielles. On trouve, en outre , sur le rivage, des blocs d'un conglomérat composé de fragments de matières scoriaçees réunis par une pâte poreuse et vitreuse.
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s'appuie.
Au-dessus des prismes basaltiques on trouve une couche peu épaisse de matières arénacées et de tuf volcanique, semblable à celles qu'on rencontre dans d'autres parties de l'île dont nous nous occuperons bientôt.
La coulée basaltique à laquelle appartient la pointe de Béfèfiki se continue dans tout le fond de la baie de Facène et se prolonge au-dessous du magnifique plateau qui de Passimanguinou, Tafiambiti et Ampirein s'élève vers Tané-Latsak. On peut suivre la coulée le
long de la falaise à pic qui limite la rive gauche de l'Arnbalti-vahi. Elle suit l'inclinaison de ce plateau et
s'élève également vers l'ouest. Toutes les parties mises à nu, par l'action de la mer, font voir que les prismes basaltiques ont partout une régularité peu commune. Ainsi le rocher qui se trouve au milieu de la baie de Facène présente ses colonnes coupées carrément de