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ÉTABLISSEMENTS

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appartenant à la formation qu'on a traversée. Le bassin d'Agordo est donc isolé entre ces montagnes et formé de terrains plus anciens dont la composition en a fait comme une oasis fertile au milieu de ces contrées calcaires et stériles. La nature y a concentré en outre d'a-

bondantes richesses minérales et c'est cet ensemble dont il importe de poser d'abord les limites, que je me

Schiste,

propose de décrire ici. Si l'on examine la carte géologique de. ces environs (Pi. VIII, fig. i) on y reconnaît une masse de schiste argileux dirigée vers 400 E. limitée au sud-est par l'étroite vallée nommée Val Imperina qui la sépare du calcaire, et du côté opposé par une bande de grès rouge. Cette roche présente des caractères assez constants. La schistosité et la stratification se confondent; elles ont la direction générale de la vallée et une inclinaison moyenne de 450. Parfois pourtant les feuillets sont trèscontournés et attestent des compressions violentes, surtout dans le voisinage du val. On y trouve de minces lits et aussi des fragments volumineux de quartz blanc qui indiquent une origine sédimentaire. La couleur est

très-variable, c'est tantôt le noir bitumineux, tantôt un vert clair dans les parties supérieures, parfois le blanc pur ou altéré par quelques nuances talqueuses. Sous l'influence des agents atmosphériques, ce schiste se délite et se convertit en argile plastique. Au sudest, dans le val de Mis, il a été remanié, et on y trouve

fragments de schiste vert et rose tendre. Le ciment en est peu solide et imprégné de

Brèche cuivreuse. une brèche à gros

malachite. Pogalyr.

Plus au sud apparaît un filon de porphyre qui a

recoupé le schiste et en a empâté des fragments. On en retrouve de semblables à la limite septentrionale sur quelques points ; mais ce ne sont que des repré-

D'AGORDO (HAUTEVÉNÉTIE).

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sentants de l'énorme masse porphyrique située au nord. vers San Pellegrino , et qui s'étendent jusque dans la vallée de Fassa. Cette roche est un porphyre quartzi-

fère. La pâte est d'un rouge foncé ; les cristaux de feldspath, d'une nuance plus claire, sont nets et de 4 à 5 millimètres de longueur. Le quartz s'y voit en nodules hyalins très-développés, atteignant la grosseur d'un pois. Cette roche est altérée près de la surface du

elle devient brune, moins résistante et contient alors du mica. Au contact du porphyre se trouvent des conglomérats formés de sa propre masse, dans lesquels la décomposition est de 'plus en plus marquée, jusqu'à ce qu'ils passent à un grès rouge bien caractérisé. Cette formation a dû s'étendre sur toute la contrée, comme l'attestent les nombreux témoins mis au jour dans les vallées ; son épaisseur diminue vers le val Imperina sol ;

Grès rouge.

qui paraît voisin de sa limite méridionale. Le grès est en général analogue à celui des Vosges, très-grossier, avec des fragments de quartz ressemblant pour la grosseur à ceux du porphyre, mais ternes et évidemment roulés. Près d'Imperina il se modifie beaucoup. D est à grain fin, violacé, très-micacé, analogue au grès bigarré. Dans les couches supérieures surtout, le mica domine ; le grès devient aussi calcarifère et parfois oolithique , mais en gardant toujours sa couleur rouge. On rencontre particulièrement dans ces strates de rares fossiles qui se rattachent aux espèces suivantes : myacites elongatus (Schl. ) ; pecten discites (Br.) ; possidonomia Becheri (Br.); avicula pecliniformis. Le grès est partout en concordance avec le

schiste et ne paraît pas avoir été affecté par l'éruption

du porphyre. Il a été vers le nord-est recoupé par une cornéenne dure d'un vert clair, offrant des cli-

Cornêenne