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ÉTABLISSEMENTS

vages pseudo - réguliers, qui conduisent à un rhomCalcaire.

boèdre. Sur le grès, et en concordance avec lui, se trouvent les masses énormes de calcaire dont j'ai parlé. Le plus

inférieur est d'un blanc sale, crayeux, peu résistant. C'est à son peu de consistance qu'il faut attribuer la formation des vallées d'arrachement qui le sillonnent. La même cause a produit des éboulements qui se sont opérés parfois sur une échelle gigantesque au point de donner lieu à la formation de vastes lacs, en barrant les vallées. On en peut citer trois exemples dans un rayon voisin d'Agordo : ceux d'Aleghe , au nord de cette ville, "de Santa Croce, près de Bellune , et d'Antelao dans le district de Cadore. Ce calcaire a été relevé

d'une manière générale vers le val Imperina dont il a la direction. Sur le bord de cette vallée l'inclinaison des couches atteint 800. Il a été recoupé comme le grès rouge par la cornéenne. Cette formation n'est pas la première qui recouvre la contrée. On rencontre au-dessus divers calcaires différenciés par leurs fossiles, des grès et des couches tertiaires ; affectés par des éruptions de trapps , de basaltes et de mélaphyres. Mais ces terrains ne se voient point dans le voisinage immédiat d'Agordo , et leur

Gîtes

métallifères.

description n'intéresse point celle des gîtes métallifères de cette vallée. Ces gîtes sont nombreux : ce sont pour la plupart des amas plutôt que des filons bien réglés. Ils sont dis-

posés dans le val Imperina ou sur son prolongement dans le val de Mis, et leur direction générale est dans ce sens. On trouve d'abord une masse énorme de pyrite de fer cuprifère qui forme le but de l'exploitation et que je décrirai en détail. Entre elle et le calcaire se trouve

une couche de gypse. Plus loin sont deux dépôts de

AGORDO

AI1TE ENETIE) .

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fer carbonaté spathique, brun , très-cristallin : l'un renferme des mouches et des tétraèdres de fahlerz ar-

gentifère, qui en ont fait l'objet d'une exploitation ; l'autre, à Primiero , contient de la galène un peu argentifère et de la baryte sulfatée. Au contact du porphyre se trouve un riche dépôt de mercure : il consiste en un

grès fortement imprégné de cinabre, et de plus de 15 mètres de puissance ; il est recouvert de schiste, de grès plus récent et de la brèche schisteuse dont j'ai parlé. Il faut enfin signaler deux gîtes : l'un de plomb, l'autre de cuivre, situés près de Gosaldo , et un petit filon de malachite et de pyrite cuivreuse dans le haut du val de Mis, dont l'altération a pu charger de' cuivre la brèche située à un niveau inférieur. On peut d'après ce qui précède esquisser l'histoire de cette contrée. Le schiste s'y est déposé à une époque reculée, qu'on peut rattacher aux ères paléozoïques, sans préciser davantage, en l'absence de restes orga-

nisés. Il a été depuis recoupé par les porphyres, qui se placent ainsi à l'époque où on les voit ordinairement apparaître. Ceux-ci ont fourni par leur destruction et leur remaniement les conglomérats qui les avoisinent,

et le grès rouge, qui a couvert toute la contrée. Ce vaste dépôt semble en effet rayonner autour de la masse porphyrique de San Pellegrino. Dans son voisinage il

est plus grossier et renferme les nodules de quartz, tandis que la pâte argileuse et le mica ont été entraînés

plus loin, dans la partie où le grès est à grain fin et où sa puissance a beaucoup diminué. Les masses calcaires enfin se sont déposées sur cet ensemble. Ces couches ont été alors recoupées par l'éruption de cornéenne qui les a contournées, sans que cette influence s'étende très-loin. C'est aussi à ce moment qu'il faut rapporter le soulèvement qui a remonté le schiste jus-

Esquisse géogeniquo,