Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)

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ÉTABLISSEMENTS

D'AGORDO (HAUTE-VÉNÉTIE).

qu'au niveau qu'il occupe aujourd'hui. Il a dû s'effectuer dans la direction du val Imperina , qui est celle de toutes les couches, et dans l'axe même de la vallée ; car les strates plongent des deux côtés, et la selle prononcée qui s'y est produite a été naturellement disloquée, puis enlevée par l'érosion qui a tracé le val. On a encore, comme témoins de ces événements, quelques blocs calcaires restés sur les hauteurs de l'Annerole , et un brouillage abondant de calcaire, grès, porphyre, cornéenne, etc., qui remplit le fond de la vallée du Cordevole. Dans l'axe de cette dislocation se sont ultérieurement formés les dépôts métallifères. Leur nature en effet les rapproche des gîtes récents, et ils ont dû naturellement s'établir dans la partie où la communication avec l'intérieur était le plus facile,

moyenne. Elle est plus grande dans le tiers supérieur où on ne peut encore la fixer entièrement. Quant à la largeur dans le sens horizontal, elle est excessivement

2. Description du gîte.

Le minerai du val Imperina forme une masse considérable groupée autour d'un axe qui serait dirigé au nord-est vers 5o°, et plongeant à l'est en formant un angle de 650 avec la verticale. Le gîte se montre au jour dans le haut de la vallée , et on reconnaît les limites de l'affleurement. Néanmoins on retrouve dans le pro-

longement de nombreuses traces qui donnent lieu à quelques espérances. Il paraît se terminer dans la profondeur et former ainsi une vaste poche. On a pratiqué dans la roche un dernier étage sans trouver la racine du minerai. Il paraît pourtant difficile d'admettre l'absence de communication avec l'intérieur. Il peut y en avoir une assez étroite pour avoir échappé aux recherches. La longueur estimée suivant l'axe depuis le fond jusqu'au jour, est de 515 mètres. La dimension perpendiculaire dans le plan vertical se tient à 65 mètres dans le tiers inférieur, et vers 105 mètres dans la partie

variable depuis quelques mètres jusqu'à Go et 75 mètres. Le gîte offre dans le haut un étranglement très-prononeé, comme on peut le reconnaître sur les diagrammes de la fig. 2. La masse est environnée de toutes parts par un schiste talqueux , blanc, mélangé de quartz, qui forme une

Enveloppe blanche.

sorte d'enveloppe continue et peu épaisse. La limite qui le sépare du schiste noir est partout très.-nette. en est de même au contact du minerai. La séparation est complète, au point de présenter quelques dangers aux ouvriers, en permettant au minerai de se détacher spontanément de la roche. Le schiste recoupe parfois la

masse dans diverses directions. Il renferme alors luimême des cristaux de pyrite. On ne doit pourtant considérer ces parties que comme de la roche imprégnée et non comme du minerai appauvri, car la masse est partout compacte et dépourvue de gangue. Dans tous les cas les traces métalliques ne dépassent jamais l'en-. veloppe, et le schiste noir amène toujours la cessation des recherches. Du côté septentrional la roche encaissante est comme

je l'ai dit le schiste noir. Du côté opposé on rencontre une couche de gypse blanc, légèrement rosé, très-pur, qui n'est pas constante dans son allure. Elle ne paraît pas avoir été formée par dépôt ou précipitation ; elle a dû résulter de la réaction lente du soufre des pyrites

sur le calcaire, dont sont fortement imprégnées les masses qui représentent le grès rouge sur ce point. Ces masses sont rouges, parfois verdâtres , micacées et très-calcarifères. Au delà se trouve certainement le calcaire; mais jamais les travaux ne sont poussés de ce

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Gypse.