Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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ÉTABLISSEMENTS
D'AG-ORDO (HAUTEVÉNÉTIE).
l'appareil calorifique; il est en plomb pour n'être pas
cuivre. A ce moment, par des trous placés à diverses hauteurs, on fait couler au dehors toute la partie
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dissous par les eaux vitrioliques. Il consiste en un dôme muni d'un gueulard par où l'on charge le combustible, qui tombe sur une grille sous laquelle l'air a accès par
un cendrier. Aussitôt après les charges, l'ouverture supérieure est fermée et la flamme se répand dans une autre chambre de plomb où le gaz achève de céder sa chaleur à la dissolution. Deux rigoles servent pour l'ar-
rivée et le départ des eaux. Une cheminée de bois donne un tirage qui facilite la sortie de la vapeur. La cuve est recouverte de planches pendant l'opération ; elle peut contenir 21 mètres d'eau. L'autre appareil a la forme d'un four à réverbère ; la sole est enfoncée au-dessous du pont et forme cuve. Le feu est fait sur la chauffe comme à l'ordinaire ; la flamme lèche la surface liquide et le gaz s'échappe avec la vapeur d'eau par la cheminée. L'avantage de ce four est l'économie de construction. La capacité est de 17 mètres cubes. L'opération commence à minuit, on complète d'abord la charge de fonte de 400 kilogrammes. Elle est en plaques de quelques centimètres d'épaisseur qu'on dispose sur le fond et sur une banquette qui règne tout autour. On introduit ensuite les eaux et on commence à chauffer ; le four à réverbère est alimenté au bois ; pour les chaudières de plomb on emploie la tourbe et le charbon. On continue à maintenir la température à 62 ou 65° C. , jusqu'à ce que les eaux deviennent jaunâtres. On dit alors qu'elles se rompent (sich brechen). La nuance bleue a disparu et les bouillons de l'eau doivent être limpides. Ce terme arrive ordinairement après douze heures ; on laisse ensuite reposer jusqu'au lendemain, et on essaye l'eau avec un morceau de fer qui ne doit pas rougir en se recouvrant de
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.
pide. Le reste s'écoule ensuite dans des cuves de dépôt. Cette eau renferme en suspension la partie la plus fine du cuivre , le carbone de la fonte et une grande quan-
tité de sous-sels de fer. Cette substance porte le nom de brunini ; elle contient seulement 10 p. ion de cuivre ; on introduit alors de l'eau pure et on lave la fonte avec un balai ; on achève de la nettoyer avec une pointe
d'acier. On laisse déposer, on décante et on reprend Je précipité. Il porte le nom de grassure ; il est beaucoup plus riche que le précédent, et tient 58,9 p. 100. La durée totale de l'opération est d'environ quatre jours sans 'compter les intervalles de chômage. Je place ici quelques résultats numériques qui complètent la théorie de cette opération. Chambre réverbère.
Chambre
do plomb.
Nombre de chaudières. . . Nombre de charges par an.
1
7
81,5
99
M. C.
Charge. Eau saturée. .
.
Eau pauvre. .
.
.
Total
Production en grassure.. en brunini. . Cuivre pur contenu.. . . Fer équivalent Fonte consommée.. . . .
.
15,815 3,252
12,305 2,581
19,067
14,886
kil.
kn.
260,00 56,39
293,85 87,20 182,09 155,95 385,85
'59,04
.
.
136,25 402,10
Rapport.
2,951
2,473
-
environ 2 1/2.
environ 3.
Rapport à l'avantage des chambres de plomb : 1,195; environ
i/5 en plus. Bois consommé par opération. Charbon. . . . , . , Tourbe. .
8456 06:14 .
,
0,644