Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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D'AGORDO (HAUTE-VÉNÉTIE).
ÉTABLISSEMENTS
dant qu'il est encore chaud ; on a soin de dessécher ensuite le bassin avec des charbons embrasés, car le contact de l'humidité déterminerait l'explosion de la matte et de la scorie.
La marche peut présenter des cas particuliers qui ne diffèrent pas de ceux que j'ai considérés, les indices dont on dispose sont analogues ; la scorie présente les
mêmes caractères que celles de la fonte crue. La matte solidifiée est noire et présente de nombreuses fibres métalliques qui ont l'éclat du cuivre et sont dirigées normalement aux surfaces. Le cuivre noir est décidément métallique quoique non malléable ; lorsqu'il est en fusion, le bain doit donner des reflets bleus ou verdâtres ; un éclat blanc ou rougeâtre est le signe d'une allure trop chaude.
La proportion des produits est pour vingt-quatre heures
kil.
kil.
Matte riche. Cuivre noir. Crasses. Fumées.
1.155,Io
6o,45.4
I. 186,5o 157,78 18,15
93,84 17,58 10,00
Cuivre retiré. Cuivre passé. Différence
Perte proportionnelle
697,00 1.111,00 27,74 1,8L
467
ellipse ; sa coupe verticale est une courbe dont le point
le plus bas est rapproché de la warm ; une voûte circulaire la surmonte. [inc seule tuyère de tôle de om,o4 de diamètre et horizontale donne le vent à une pression de om,Ø55 de mercure. Deux foyers semblables sont accolés dans le même massif; des rampants extrayent
le gaz et le conduisent dans une cheminée unique. Devant les feux se trouve une vaste cuve demi-circulaire où l'on refroidit les rosettes ; une place suffisante pour la manoeuvre la sépare du massif. Les matières sont apportées à pied d'ceuvre et les affineurs n'ont qu'a les reprendre et à les charger. Les principaux outils dont ils se servent sont : une pique un peu fourchue à son extrémité ; une autre terminée par un crochet et un redagolo ; une raisse pour transporter le charbon, un rateau pour l'emplir, un baquet pour asperger le feu, des pelles, brouettes, etc., complètent le matériel. Les ouvriers commencent par détruire la coupelle à
coups de pique; les morceaux en sont emportés et
1.857,55 1.967,00
abandonnés. On apporte alors du grès rouge pulvérisé et humide : le maître l'étend à la main sur une épaisseur de o'n,o8 à 0'02 et le comprime fortement avec
129,55
un caillou plat en décrivant une spirale à partir du
6,58°/
Les campagnes du fourneau sont en moyenne de dix
fond. On lubréfie la surface avec de l'argile délayée et on y met des charbons embrasés pour la dessécher.
jours; on en fait vingt et une dans l'année. Le travail occupe six ouvriers en deux postes de six heures ; la main-d'oeuvre est par suite, par tonne de lit de fusion,
Cette préparation dure vingt minutes et on laisse la dessiccation s'opérer pendant une demi -heure; on ajoute alors la base et on adapte au-dessous un pa-
oi ,657.
L'affinage du cuivre noir se fait au petit foyer d'a-
pillon pour relever le vent ; on la lute avec de l'argile et on lubréfie de nouveau la surface; on ajoute encore des charbons embrasés, puis on commence à disposer
près la méthode allemande. La coupelle est symétrique des deux côtés ; elle a en plan la forme d'une demi-
Le maître place sur le bord de la coupelle de gros
19. Affinage.
la charge.