Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
Page : Image 254
Révision de 8 févr. 2015 17:45:30, edited by Anonymes
486
ÉTABLISSEMENTS
creuset offre la trace d'une expansion au dehors, si sa paroi interne est colorée par une pellicule rouge d'oxyde de cuivre, ou si l'on y observe de petites grenailles métalliques, l'essai est manqué. L'aspect du sel est peu important ; sa couleur varie du bleu d'azur au jaune safran. La scorie, quand l'essai est bien fait, est noire, bien fondue. La ,cassure est conchoïde et très-brillante. Le culot doit se séparer nettement, avoir la forme d'une lentille, une surface unie et l'éclat métallique ; parfois il est recouvert d'une pellicule de matte qui est d'un mauvais augure. Lorsque les caractères sont satisfaisants et que la fonte a été faite sans plomb , on pèse le culot et on regarde comme égaux la perte en cuivre, et le surpoids provenant des impuretés. Si le culot est plombeux on en fait la coupellation.
On emploie de petites coupelles fabriquées avec le schiste bitumineux. Elles ne sont pas absorbantes et la manipulation diffère un peu :du mode ordinaire. On met
d'abord du borax, et quand il est fondu on ajoute le culot avec une pince. On .chauffe violemment et on suit .constamment des yeux l'opération. L'oxyde de plomb se forme -et entre en fusion, il entoure le culot et augmente peu à peu. Bientôt son éclat devient verdâtre et il recouvre empiétement le métal. Ace moment précis .on retire la coupelle sur le bord de la moufle, pour graduer le refroidissement, et bientôt après on l'enlève définitivement. La scorie est verte, ,on en retire facilement le culot de cuivre et on le pèse. On admet alors que 10 grammes de plomb donnent sur le cuivre une perte de i 'centième. Par suite, si p est le poids du culot et P celui du plomb employé, la perte ,est oo . 0,01 .pP et le poids à enregistrer est
p+o,00l .p.P.
D'AGORDO (HAUTE-VÉNÉTIE).
487
26. Essai par voie humide.
Le dosage du cuivre a été fait depuis longtemps en le précipitant par un barreau de fer. Cette méthode a été récemment perfectionnée au flartz par Brune Kerl et introduite à Agordo. L'essai se fait sur i gramme de matière. On traite par l'eau régale additionnée d'acide sulfurique ; on évapore à sec, les vapeurs rutilantes disparaissent et le soufre doit prendre une belle couleur jaune ; on ajoute de l'acide sulfurique et on laisse en digestion une demi-heure ;
on étend d'eau et on filtre. (Le but de ces opérations est de procurer une dissolution neutre dans un acide non oxydant. Pour faciliter l'attaque on ajoute de l'acide nitrique, mais il est nécessaire de le détruire par une évaporation à sec. On détermine par là la formation de sous-sels de fer qu'il faut ensuite rendre neutres par une digestion avec l'acide sulfurique.) La liqueur filtrée doit.être d'une concentration moyenne et d'une couleur verte assez intense ; elle est placée dans un
verre à fond plat ; on prend ensuite, au lieu d'un barreau de fer, des fils de clavecin qui doivent être parfaitement nets ; on les divise en fragments de 4 à 5 centimètres et on les plonge dans la liqueur. (On a par là l'avantage d'employer da fer chimiquement pur et d'é-
viter le dépôt dans le cuivre cémenté d'une petite quantité de carbone. En outre la surface de contact est augmentée, l'action galvanique en est rendue plus rapide, le dépôt a moins de consistance et la séparation exacte du fer est rendue possible.) On met le tout au bain de sable et on le maintient à une température de 6o à 700. Le cuivre se dépose à l'état pulvérulent sous
forme de grappes, tel que la limaille qui adhère au barreau aimanté. Si la liqueur est trop concentrée, il