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Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)

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EXTRAITS DE CHIMIE.

ANALYSE DE QUELQUES TERRES VÉGÉTALES.

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TL Actions des bases sur le chlorure de mercure. En étudiant l'action des bases sur le chlorure de mercure, on est

conduit à les diviser en trois classes, tandis que les décompo-

sitions des sels par le carbonate de baryte et l'action des oxydes sur les sels ammoniacaux donnent seulement deux divisions.

RÉSULTATS DE L'ANALYSE DE QUELQUES TERRES VÉGÉTALES AU POINT DE VUE DES AMENDEMENTS DONT ELLES SONT SUSCEPTIBLES.

Les bases fortes, solubles ou insolubles dans l'eau, mises en

excès suffisant en présence du chlorure de mercure, Hg Cl, donnent un précipité jaune d'hydraté. Les bases moins fortes, ou les bases fortes dont l'énergie est diminuée par leur combinaison avec un acide faible, produisent dans les mêmes circonstances un précipité brun rouge d'oxychlorure de mercure. Enfin les bases faibles ne produisent aucun précipité. A la première classe appartiennent les alcalis et les terres alcalines.

Dans la seconde classe se placent les carbonates neutres, les sesquicarbonates, les phosphates et les borates alcalins, la magnésie et son hydrocarbonate, l'oxyde et le carbonate d'argent. Enfin les bicarbonates alcalins et les carbonates neutres des terres alcalines appartiennent à la troisième classe.

Par M. MEUGY, ingénieur des mines.

Préoccupé de l'avenir des cartes agronomiques et de leur importance pour les progrès de l'art agricole , je me suis proposé de faire l'examen de quelques terres en recherchant quels sont les amendements qu'elles

peuvent recevoir pour donner le plus grand produit possible dans les conditions où elles se trouvent placées. L'étude des terres envisagée au point de vue le plus général exige une détermination exacte et complète de tous les éléments dont elles se composent, parce qu'il faut pouvoir en déduire non- seulement les améliorations permanentes dont elles sont susceptibles par les amendements, mais aussi la nature

des engrais qui leur conviennent le mieux et leur quantité. J'ai laissé de côté cette seconde partie de la question,

qui du reste est, en quelque sorte, subordonnée à la première. En effet, toutes choses égales d'ailleurs, il paraît certain que la fertilité du sol dépend surtout, dans la plupart des cas, de ses propriétés physiques. Et comme les engrais généralement employés renferment, outre l'azote, les principes minéraux qui entrent dans la constitution des plantes, il suffit, pour qu'une

terre soit fertile, qu'elle soit préparée de manière à ce que les engrais qu'on y répand produisent leur maximum d'effet.