Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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MARTEAU-PILON A VAPEUR
de vapeur serait de 70 p. 100 sur une course de i mètre. Si la pression effective disponible dans le cylindre à vapeur est de 4 atmosphères, on obtient le même effet qu'avec un pilon ordinaire de 470 kilogrammes, et l'économie de vapeur, déduite de la différence des sections des cylindres à vapeur et de la détente, serait de 75 p. loo sur une course de i mètre. Avantages divers du nouveau marteatt-pilon à vapeur. 10 Economio do vapeur.
Nous ne donnons les calculs précédents que pour ce
qu'ils valent, pour un premier moyen d'évaluation approchée. Il y a même dans les pilons ordinaires une sorte d'expansion de la vapeur résultant de ce que le
pilon ne s'arrête pas à l'instant même où l'échappement est ouvert. Il continue à monter d'une certaine quantité, qui ne dépasse pas ou plutôt n'atteint jamais le quart de la course totale. Les chiffres que nous avons donnés seraient plus faibles aussi pour une course de om,70 , qui est une course ordinaire. En revanche l'espace nuisible est ici à peu près négligeable. La condensation est ramenée à la proportion des machines ordinaires, puisque la vapeur baigne constamment le dessous du piston. M. Turck a soin d'envelopper de bois le cylindre à vapeur, et nous raPpelons que la vapeur se comprime pendant la fin de la montée du pilon : bonne condition pour éviter une cause de déperdition de vapeur. On serait porté à admettre, en présence de tous ces faits, que l'économie de vapeur s'élève souvent à 6o p. 100; les affirmations de M. Turck , justifiées par la marche
2° Rapidité
des coups.
CONSTRUIT PAR M. TURCK.
aussi vivement, parce que la vapeur baigne constamment le dessous du cylindre et agit avec une sorte d'instantanéité à la suite du choc. Si prompte et si puissante est cette action de la vapeur, qu'elle serait nuisible sans l'effet de la compression qui se fait sentir au dernier tiers de la montée, et éteint graduellement la vitesse d'ascension ; le pilon se lance de nouveau aussitôt l'admission ouverte à la vapeur. Le marteau à vapeur de M. Turck donne aisément 100 coups à la minute, et arriverait à en donner i5o avec une pression
de 4 ou 5 atmosphères dans le cylindre. Le mécanisme que M. Turck a appliqué à son appareil permet de le faire marcher sans le secours de la main de l'homme. Dans le marteau de Nasmyth , le système qui sert à faire varier la hauteur de chute est assez compliqué. Nous voyons ici autant de simplicité que de solidité dans les pièces de la distribution. Au lieu de faire varier la hauteur de chute , on règle la vitesse et l'énergie des chocs au moyen du robinet d'introduction de la vapeur.
Pour un choc d'égale intensité, le poids du pilon a été notablement réduit par M. Turck. Les dimensions du cylindre, du bâti , du piston , etc. , subissent une réduction du même ordre. Il y a plus : le nombre des
La distribution se fait par la machine.
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4" Economia sur les frais d'élablissement.
coups étant doublé, un atelier obtiendra autant de
travail mécanique de ce pilon que de deux pilons ordinaires.
Est-il besoin de remarquer que le marteau à vapeur o° Économie à grande vitesse permet de produire le double de de main-d'oeuvre et de
de son pilon, le sont encore par l'étude de toutes les dispositions qu'il a cru devoir appliquer dans la contruction de son appareil. Le pilon descend très-vite et met un tiers moins de
pièces forgées pour un même nombre de chaudes? Conséquence : la main-d'uvre dés forgerons et le combustible nécessaire pour chauffer les pièces sont réduits
temps que les marteaux de M. Cavé. Il remonte presque
pilons ordinaires.
à la moitié de ce qu'exigeait le même travail par les
CO mbustibles.