Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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BULLETIN.
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BULLETIN.
Dans le sud du Chili, l'exploitation des mines de charbon de terre présente de fort bons résultats. Leurs produits s'améliorent à mesure que les travaux gagnent en profondeur. Toutefois, le prix de ces charbons indigènes demeure à et 5 piastres au-dessous du cours des houilles anglaises qui leur sont toujours préférées pour la fonte des métaux. Le charbon chilien est généralement employé à bord des vapeurs, et on le livre actuellement à lo piastres le tonneau rendu à Valparaiso, tandis que le charbon anglais en vaut de 111 à 15, suivant sa qualité. (Extrait d'une dépêche de M. CAZOTTE, consul de France
à ralparaiso, en date du Io octobre 1855.)
sur la découverte des mines de fer de cléveland. 11 est impossible de ne point être frappé d'étonnement à la vue du développement prodigieux du commerce et de l'industrie, quand on arrive dans cette partie de l'Angleterre dont Newcastle est, en quelque sorte, le centre. Quatre-vingt-dix-huit convois, qui partent ou arrivent chaque
jour, par les différents chemins de fer qui en rayonnent, établissent dans cette ville un flux et un reflux d'environ 10.000 voyageurs. Chaque centre d'exploitation est, en outre, pourvu de ses rails-ways particuliers sur lesquels circulent des masses énormes de marchandises. Les établissements industriels y
sont si pressés que la fumée du charbon, en se mêlant au brouillard, y est devenue un élément permanent de l'atmosphère. Quand on observe la nuit les bords de la Tyne, on croirait assister à un immense incendie, tant y sont nombreuses les usines où le travail persévère, sans intermittence, durant les heures consacrées au repos. Les consuls qui se sont succédé à Newcastle, en rendant compte des progrès des différentes branches d'industrie et des
manufactures établies dans ce pays, ont tous été frappés comme moi de l'incroyable activité qui y règne. M. Gcepp l'a attribuée à l'abondance inépuisable doses mines de charbon de terre, cet élément devenu si précieux depuis l'application de la vapeur, dans toutes les fabriques, comme agent moteur. Cette raison est incontestablement la plus puissante, mais il en est une autre que mou prédécesseur, avec sa remarquable
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perspicacité, n'aurait pas tardé à apprécier. C'est la découverte encore récente des mines de fer dites de Cleveland. Il est hors de doute que les mines de houille, dont les produits sont partout recherchés, ont donné aux relations commerciales de ce pays une grande extension. Il n'est pas moins vrai que leur présence, en fournissant du combustible à bon marché, y a encouragé la création d'une foule d'établissements industriels Mais si, dans tous ces établissements, le charbon de terre est un moyen, on peut dire, à l'égard d'un grand nombre d'entre eux, qne la production du fer, favorisée par le minerai de Cleveland, est un but. Je vais essayer de signaler cette importante découverte en entrant dans quelques détails. Je me hâte de dire que les matériaux où j'ai puisé m'ont presque tous été fournis par M. BourMilon, qui les tenait lui-même de M. Glynn , habitant de cette ville ,
dont l'obligeance et les connaissances étendues ont
toujours été très-utiles à ce consulat. Avant l'année i850, le nombre des hauts fourneaux dans les comtés de Northumberland et de Durham, au lieu d'augmenter,
tendait à décroître, par suite de l'avantage de plus en plus marqué que le minerai d'Écosse, grâce à son abondance et à son bon marché, prenait sur celui exploité dans ces comtés, où son prix de revient était considérablement plus élevé. Quelques établissements avaient même été obligés de s'arrêter, et
plusieurs autres étaient sur le point de suivre leur exemple, lorsque, vers la fin de 185o, le hasard fit découvrir, près de licidlesborough, à l'extrémité nord du comté d'York, des mines
de fer oolitique, non moins précieuses par leur étendue que par leur abondance, dont les produits semblent devoir, dans un avenir peu éloigné, faire une rude concurrence au minerai argileux du pays de Galles et du Statfordshire, et au célèbre blackband ou minerai bitumineux d'Écosse.
Ces mines, aux produits desquelles on a donné le nom de minerai de Clé,veland, du nom d'une chaîne de collines qui renferme leurs plus riches gisements, s'étendent du village de Redean à l'embouchure de la Tees, sur deux lignes principales:
l'une dirigée du nord au sud-est, sur distance 27 milles ou environ 45 kilomètres, et l'autre du nord au sud-ouest, longue
de 50 milles ou 48 kilomètres. Leur superficie totale n'embrasserait pas moins, dit-on, de 5oo milles quarré,s (770 k. q.). Le minerai de Cleveland est un carbonate de protoxyde de