Annales des Mines (1855, série 5, volume 8)
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125 tonnes de fonte par semaine. D'autres, qui produisent de la fonte pour forge, rendent de 125 à 140 tonnes. La moyenne est d'environ 150 tonnes par haut fourneau, soit 12.790 tonnes pour les 85 hauts fourneaux par semaine ou 519.200 tonnes par an. Le produit annuel de la fonte dans la Grande-Bretagne a été évalué à 3.0oo.000 de tonnes par an. Les mines de Cleveland
entrent par conséquent pour plus d'un sixième dans ce produit. Le minerai de Cleveland ne donnant que 28 p. loo de fer, il
faut 2 tonnes de coke et i tonne de charbon ou l'équivalent de 5 tonnes de charbon, pour produire, avec ce minerai, tonne de fonte ; en sorte que la fabrication de la fonte provenant de ce minerai consomme annuellement environ 2.596 000 tonnes de charbon. Il existe, dans mon arrondissement consulaire, huit usines produisant du fer en barres ; elles comprenent environ 320 fourneaux à puddler, et donnent par semaine environ ii.000 tonnes de fer en barres. Or, pour produire une tonne de fer en barres, il faut 25 quintaux et demi de fonte. Ces huit usines consomment donc 4.700 tonnes de fonte par semaine, soit environ 245.000 tonnes par an, c'est-à-dire à peu près la moitié de la quantité totale de fonte produite dans cet arrondissement.
L'opération du puddlage demande une tonne et demie de charbon pour chaque tonne de fer, de sorte que la quantité totale de charbon absorbée annuellement par le puddlage est de 567.500 tonnes. De plus, le fer brut en barres exige une seconde opération qui demande une tonne de charbon pour chaque tonne de fer convertie en barres, soit 187.000 tonnes par an. Un tiers environ de ce fer commun en barres est soumis à
une troisième opération à l'effet d'obtenir du fer de qualité supérieure, propre à faire des fers à cheval, des chaînes, des plaques pour chaudières, etc. Cette dernière opération cause un nouveau déchet de 10 p. 100, et il faut encore ao quintaux de charbon par tonne do
fer obtenue, soit 56 000 tonnes de charbon par an. 11 existe dans le même district plus de vingt fonderies, dont quelques-unes ne fondent pas plus de 20 tonnes de fonte par semaine, plusieurs en fondent 100 environ, d'autres de 150 à 200, et jusqu'à 3oo tonnes par semaine. On pourrait peut-être
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calculer sur une moyenne de 50 tonnes par établissement, ce qui donnerait un total de 4.000 tonnes par semaine, ou 200.000
tonnes par an. La plupart de ces fonderies emploient néanmoins un mélange de fontes d'Écosse et de Cleveland, moitié de l'une, moitié de l'autre, de façon que la quantité totale de fonte de Cleveland moulée peut être évaluée à 100.000 tonnes par an. Par suite de l'opération du moulage la fonte éprouve un déchet de 5 p. 100, en sorte que les 200.000 tonnes ci-dessus ne
produisent plus que 190.000 tonnes de fonte moulée. Il faut 7 quintaux de coke ( ce qui représente à ik quintaux de charbon) pour chaque tonne de fer, soit 155.000 tonnes de charbon par an.
Ainsi donc la fonte produite dans le district de Cleveland s'élève à Convertie en fer en barres. .
519.200 245.000 I 100.000
Employée dans les fonderies Reste
5/15.000
174.200
On estime la quantité totale de charbon qui est extraite des mines de Northumberland et de Durham à. i.6.000.000 de tonnes par an. Il s'en consomme dans les hauts fourneaux Dans les fours à puddler Pour faire du fer en barres n° i
. .
n° . .
Pour fonderies
.
2 596.000 367.500 187.000 56.0oo
5.339.500
133.000
Reste
12.660.500
Ces chiffres donnent la mesure de l'immense essor pris par l'industrie du fer dans cette partie de l'Angleterre. On se demande avec une sorte d'effroi comment des produits aussi gigantesques peuvent trouver leur écoulement. Or, j'ai acquis la certitude que depuis deux ans, époque où le prix du fer, après avoir subi plusieurs fluctuations, a tout à coup éprouvé une hausse énorme, ce prix n'a jamais fléchi. Il y a plus : l'opinion généralement admise est que, loin de diminuer, les prix actuels non-seulement se maintiendront, mais encore hausseront trèsprobablement au printemps prochain. Les raisons sur lesquelles se base cette opinion sont spécieuses. TOME VIII, L855.
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