Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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AU COKE DANS LES -LOCOMOTIVES.
boîte à feu ordinaire, presque sous les pieds du mécanicien; des tubes mettent en communication les deux foyers : on met une couche de coke assez mince dans le premier; les gaz provenant de la combustion du coke
les chemins de fer ; cependant sur le chemin de fer de
et l'air en excès qui a traversé la couche de coke incandescent se rendent dans le foyer principal clans lequel on brûle de la houille ou bien un mélange de
houille et de coke ; de plus, celui-ci est divisé en deux compartiments par un bouilleur transversal, et dans le compartiment du fond on ne met que du coke, en sorte qu'avant d'arriver dans les tubes, tous les gaz passent au-dessus d'une couche de coke incandescent. Ce système ne donne point de résultats satisfaisants ; la fumée est diminuée, mais elle n'est point complète-
ment brûlée : comme rien n'est changé à la forme de la grille, les inconvénients qui y sont inhérents subsistent toujours ; aussi les expériences faites pour substituer l'emploi de la houille à celui du coke laissèrent-elles à celui-ci une supériorité incontestable malgré son prix élevé. Essais faits en Allemagne.
En Belgique.
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SUBSTIIIMON DE LA HOUILLE
Les chemins de fer allemands brûlent généralement du coke; sur certaines lignes on marche avec du bois, de la houille ou du lignite ; la forme des grilles ne présente aucune particularité ; les barreaux sont plus ou moins nombreux, plus ou moins serrés, la grille plus ou moins relevée, suivant la nature du combustible ; mais c'est à ces tâtonnements que se réduisent les tentatives faites pour substituetia houille au coke (1). En Belgique, ce combustible est le seul employé par (i) Voir la note de M. Couche sur l'emploi du coke dans les locomotives, et sur les expériences faites en Autriche dans le but de substituer au bois les houilles et les lignites de Bohême pour le service des chemins de fer (Annales des mines, IO série, t. XIX, page 425).
l'État belge on le mélange avec des briquettes ; sur le chemin de fer du Flénu , qui dessert les houillères du couchant de Mons, on ne brûle que de la houille ; c'est le seul combustible qu'emploie aussi depuis son origine le chemin de fer d'Anvers à Gand, même pour les trains de voyageurs, niais il ne brûle que des houilles demigrasses, donnant peu ou point de fumée ; c'est à l'état de gros qu'il les emploie. En France, au chemin du Nord, nous avons intro-
duit déjà, depuis deux ans, sous la direction de M. Petiot, ingénieur en chef de l'exploitation et du matériel, l'usage de ces houilles mélangées avec le coke ; elles ont été pour la compagnie du Nord, pendant les hivers de 1853
et 1854 , une ressource précieuse à cause de l'insuffisance de la production du coke et de sa cherté. Seules, sans mélange de coke, les houilles demi-grasses à l'état de gros peuvent le remplacer et faire un assez bon ser.vice. La vaporisation est rapide et la marche des trains facile, mais le menu tamise à travers la grille et tombe sur la voie ; l'entraînement dans la boîte à fumée est considérable, il sort même par la cheminée des parcelles enflammées qui pourraient occasionner des incendies; de plus il se produit de la fumée lors du chargement.
La consommation est considérable: on brûle ito à 120 kilogrammes de houille contre 100 kilogrammes
de coke ; on s'est donc borné à mélanger la houille avec le coke : l'expérience a conduit à donner un panier
de houille avec quatre paniers de coke, et à compter le panier cle houille pesant 5o'kilogrammes comme équivalant à un panier de coke pesant 4o kilogrammes. Sur
d'autres chemins de fer on a brûlé également de la houille, soit seule, soit mélangée; mais la consomma-
En Franco.