Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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État
de la ques,ion
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de la "ad'e
au coke, au ibommenceinent de isss.
SUBSTITUTION DE LA HOUILLE
AU COKE DANS LES LOCOMOTIVES.
tion est plus grande qu'avec le coke, et on ne l'emploie que quand celui- ci manque. L'exposé que nous venons de faire était utile pour
L'économie que procure aux chemins de fer l'emploi de la bouille porte donc sur deux points : le prix d'achat, la consommation. La grille à gradins se compose de deux parties : l'une
montrer où en était la question de la substitution de la houille au coke au commencement de l'année 1855. On voit qu'en Angleterre la supériorité du coke était adrirfise , la houille rejetée ; qu'en Allemagne on brûlait généralement du coke ; qu'en Belgique et en France on mélangeait souvent dans une certaine proportion de la houille ou des briquettes au coke ; mais qu'on
avait été amené là par la rareté et le haut prix de ce combustible, et que ces mélanges étaient considérés comme un expédient qui devrait cesser quand le coke serait plus abondant et son prix moins élevé. Application nouvelle de la rille à gradins.
icellent service tait avec la bouille.
Telle était la situation de la question lorsque l'un de nous proposa la substitution des grilles à gradins (1) aux grilles ordinaires , en vue de brûler de la houille aulieu de coke : nous fîmes les études et les essais en commun, sous la direction de M. Petiet , chef de l'exploitation. Aujourd'hui plus de cent machines locomotives, tant sur le chemin du Nord que sur le chemin d'Orléans et
sur d'autres, marchent à la houille avec des grilles à
Économie combustible.
gradins ; la production de vapeur est rapide, la marche des trains facile et la fumée est complétement brûlée, ou bien elle l'est suffisamment pour qu'elle ne puisse gêner les voyageurs. Ce n'est pas tout : la consommation par train et par kilomètre est moindre avec la houille qu'avec le coke. (i) On trouve dans les (Annales des mines, i853: Méthode nouvelle pour la fabrication du fer, par M. Le Play. Explica,tion des planches du tome page 8(11), la description de la grille à gradins, appliquée à un four à ligneux des forges domaniales de Neuberg en Styrie.
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inclinée, formée de barreaux plats et larges, disposés les uns au-dessus des autres comme les marches d'un escalier, avec cette différence que l'intervalle entre deux barreaux consécutifs est libre pour donner accès à l'air ; l'autre horizontale, avec barreaux ordinaires placés à la suite du dernier barreau plat ; le combustible couvre la grille tout entière. Chaque barreau plat avance, en projection horizontale, de quelques centimètres sur le barreau inférieur, en sorte que le combustible placé sur ce dernier se trouve retenu, et si l'avancement est suffisant ne peut tomber.
On comprend de suite combien cette disposition est avantageuse pour brûler de la houille dans les foyers des locomotives. Avec les grilles ordinaires le mouvement de trépidation continuelle et saccadée de la machine en marche contribue à briser la houille et détermine une espèce de criblage à travers la grille, dont les barreaux doivent être toujours assez espacés pour laisser passer l'air nécessaire à la combustion. Avec les grilles à gradins on peut laisser un intervalle très-grand entre
les barreaux sans que la houille tombe, il suffit pour cela d'augmenter l'avancement, ou, si l'on aime mieux, le recouvrement des barreaux ; par exemple, si l'intervalle entre les barreaux est de orn,o4 , on portera le recouvrement à om,o5 ;' la houille ne pourrait tomber qu'en prenant un talus de om,o4 sur om,o5 ; or ce talus suffit pour la retenir.
Un autre avantage que présentent les grilles à gradins, c'est qu'on peut augmenter à volonté l'espace libre pour l'accès de l'air dans un foyer dont les dimen-
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