Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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SUBSTITUTION DE LA HOUILLE
AU COKE DANS LES LOCOMOTIVES.
Les essais de la houille de Sarrebruck qui ont été faits sur le chemin de fer de l'Est sont peu nombreux
facile et l'on brûlerait beaucoup moins de houille que sur les grilles ordMaires (1). En résumé, les houilles qu'on emploie avec succès dans les locomotives sont les houilles grasses et demigrasses de Charleroi ; toutes les houilles du Centre, les bonifies dures de Mons, celles d'Anzin et de Denain, les houilles grasses de Newcastle et les houilles demigrasses de Cardiff; si les houilles maigres ne sont pas comprises dans cette nomenclature, ce n'est pas que leur emploi ne soit possible : c'est que les foyers des locomotives actuelles sont trop petits et que leurs dimensions ainsi que le tirage sont calculés pour brûler du coke ; en changeant ces éléments comme il con-
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de Sarrebeuek.
et n'ont point conduit à des résultats concluants.
La fumée n'est point brûlée, cependant elle est moindre qu'avec les grilles ordinaires sans cesser d'être abondante et incommode. Les barreaux s'encrassent et se brûlent très-rapide-
ment et la production de Vapeur n'est pas toujours suffisante ; on éprouve des difficultés pour le décrassage de la grille.
Ces difficultés disparaîtraient en partie si le foyer était coupé sur le devant ; elles ne sont donc pas inhérentes au système de grilles. La diminution dans la surface du foyer ou de chauffe directe est une des causes de l'insuffisance de production de vapeur ; il faut en tenir compte. Il serait convenable de donner aux barreaux un espacement de om,o5, de prendre des barreaux percés à jour (1) et de composer la grille horizontale de cinq à six barreaux ordinaires pour faciliter le décrassage. Il faut nettoyer le feu souvent, tous les 4o ou 5o kilomètres par exemple, puisque la houille renferme de 15 à 2 o p. loo de cendres. En prenant ces précautions, avec un foyer coupé sur le devant, une grille construite comme nous venons de
le dire, nous sommes persuadés qu'on ferait un bon service sur le chemin de l'Est. La fumée ne serait pas évitée , mais la marche serait (1) On emploie avec succès des barreaux plats qui, au lieu d'être pleins, présentent des jours de forme rectangulaire dans un sens perpendiculaire à la direction du barreau ; l'air arrive plus facilement ; la combustion est plus active ; la fumée se brêle mieux.
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vient, on brûlerait de la houille maigre et anthraciteuse; la disposition des barreaux plats en gradins et leur superposition se prêtent très-bien à la combustion de ces houilles.
C'est à l'état de gros ou de gailleterie qu'on emploie la houille ; généralement il est mélangé de 10 p. 100 environ de menu provenant du déchet fourni par le gros. Avec les houilles mélangées la combustion n'est pas assez active ; nous étudions cependant aujourd'hui l'emploi des houilles mélangées et nous espérons arriver à un bon résultat.
Quand même les chemins de fer ne brûleraient que de la grosse houille, ils trouveraient en Belgique, dans le nord de la France et de l'Angleterre des ressources bien suffisantes pour leurs approvisionnements. (i)Les machines à marchandises du chemin de l'Est marchent depuis deux ans à la houille avec des grilles ordinaires; la fumée
est très-abondante, et on cherche pour la combattre à appliquer aux locomotives l'appareil de M. Duméry. On tiendra le lecteur au courant des résultats de ces efforts. (Note de la rédaction.)
Houilles qui conviennent pour,
les locomotives.