Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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SUBSTITUTION DE LA HOUILLE
AU COKE DANS LES LOCOMOTIVES.
Cette constance dans les résultats ne laisse aucun doute sur l'économie de consommation que procure l'emploi de la houille.
avec la houille. On ne brûle que des houilles demigrasses, et il n'y a point de fumée.
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Avec les grilles ordinaires il est difficile de bien mar-
cher avec la houille seule ; ce qui paraissait le mieux
convenir, c'était un mélange de 1/5 de coke et de h/5 de houille : dans ces conditions on a consommé un peu moins qu'avec le coke seul , mais beaucoup plus qu'avec les grilles à gradins en marchant uniquement à la houille; c'est donc au système de grilles à gradins qu'est due la supériorité de l'emploi de la houille. Avec les locomotives à marchandises à petit foyer
( om,925 = longueur, 0m,925 = largeur) les expériences sont moins nombreuses qu'avec les grosses machines à grand foyer ; l'économie de consommation
n'est pas aussi forte, elle est nulle pour le dépôt de Lille et de 12 p. loo pour les locomotives du dépôt de Paris. Ce qui est remarquable, c'est qu'en comparant les consommations des locomotives du dépôt de Paris qui ont marché à la houille en 1855 et au coke 'pendant la période correspondante de 1854 , on trouve
une économie de 19 p. loo; pour le dépôt de Lille, elle est nulle. Il y avait au dépôt de Paris plus de machines à la houille qu'au dépôt de Lille ; ainsi, sans fixer de chiffre,
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L'économie paraît faible. On voit cependant que les locomotives du dépôt d'Amiens ont réalisé, par rapport à l'année dernière, une économie de 12 p. 100, et par rapport aux locomotives de même système et de même dépôt, cette année, une économie de ii p. 100. Pour les autres dépôts l'économie est insignifiante, s à 5 p. 100. Enfin des machines à voyageurs et à petit foyer, du dépôt de Paris , ont réalisé avec la houille une économie de 10,1 p. Io° , et une machine du système Buddicom , qui marchait sur la ligne d'Amiens à Boulogne, n'a pas brûlé plus de houille que les machines du même système n'ont brûlé de coke. Ainsi, pour les six systèmes de machines différents qu'on rencontre au chemin du Nord, l'application des grilles à gradins a permis de faire un excellent service avec la houille ; en outre elle a réalisé une diminution con-
sidérable dans la consommation des grosses machines à marchandises : cette diminution est plus ou moins importante avec les autres systèmes de locomotives ; elle est nulle avec les machines du système Buddicom.
Au chemin d'Orléans la longueur du foyer est de om,92 ou de s mètre au plus pour les machines à voyageurs, et de orn,92 , 1m,00 ou1"',10 au maximum pour
nous pouvons affirmer que dans les machines à marchandises à petit foyer, les grilles à gradins procurent avec la houille une diminution dans la consommation. Les machines mixtes de la compagnie du Nord sont
les locomotives à marchandises. En se reportant au tableau que nous avons donné plus haut, on voit que
à grand foyer (longueur = s1,25, largeur = o',91); une seule machine a été munie de grilles à gradins;
5,7 p. 100 pour les machines à marchandises du dépôt d'Ivry. Les locomotives à marchandises de Bordeaux ont obtenu avec la houille une diminution de 21 p. 100 dans la consommation ; mais il faut observer qu'on
la consommation de houille est de 9,7 p. ioo inférieure àcelle de coke. Les machines Crampton ont fait un excellent service
par l'application de la grille à gradins à l'express n° 264 ,
on a réalisé une économie de 21 p. oo ; elle est de
brûlait des houilles de Cardiff de première qualité,
2° Au chemin d'Orléans.