Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT
à l'ouest on voit celui-ci plonger sous le schiste qui occupe la base des Andes orientales. La partie inférieure du terrain schisteux qui forme presque à lui seul la masse de cette puissante chaîne , présente surtout des schistes siliceux alternants avec des couches de quartz compacte. Au-dessus, et en stratification parallèle, apparaissent des couches de quartzite souvent entremêlé de parcelles de talc et alternant avec le schiste ardoisier qui prédomine de plus en plus à mesure que l'on s'élève , et finit par former seul la ligne culminante. L'ensemble de ces couches qui se superposent sur une épaisseur de plus de trois mille mètres , ne présente aucune discordance de stratification, ni rien qui puisse conduire à les diviser en diverses formations. La ligne de faîte, où domine surtout le schiste ardoisier , présente sur plusieurs points des roches d'une autre nature ; ce sont des psammites micacés, des grès lustrés et des schistes noirâtres légèrement bitumineux et beaucoup moins homogènes que le
schiste ardoisier. Il est d'ailleurs impossible, en suivant la ligne de faîte des Andes , de constater la dis. cordanCe ou le parallélisme de stratification de ces dernières couches avec celle du schiste ardoisier ; l'ensemble de ces roches a été tellement bouleversé, qu'elles ne présentent plus aucune direction fixe. Ces psammites et les roches qui les accompagnent occupent tout le versant occidental des Andes, depuis le Sorata jusqu'à l'Ilimani, et sont les premières qui présentent quelqu'es traces de restes organisés. Un peu au
sud de la Raz, la zone occupée par ces roches se divise en deux branches : l'une partant de la base de l'Ilimani suit le versant occidental de la cordillère de Quintacruzes, et s'étend jusqu'à Cochabamba ; l'autre, située plus à l'ouest, forme une suite de chaînes parai-
DE L'AMÉRIQUE DU SUD.
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léles qui commencent à Calamana et se prolongent vers
le sud au delà de Chayauta , formant ainsi la limite orientale du plateau Bolivien. C'est en suivant cette dernière branche où les couches ont été beaucoup moins bouleversées que nous avons pu constater, dans les environs de Ploopo , une discordance entre ce terrain et le schiste ardoisier. Si l'on abandonne maintenant le versant occidental de la chaîne des Andes pour traverser le plateau Bolivien dans la direction de l'est à l'ouest, on rencontre d'abord un ensemble de couches formées d'un calcaire noir bitumineux, et de calcaires avec silex, qui se trouvent principalement à découvert dans les environs de Tiahuanaca, et plongent vers le sud-ouest sous les roches qui forment la petite chaîne du Calorado.
Cette nouvelle série de roches présente à sa base une puissante formation de poudingue, formé de gros fragments de roches roulées, parmi lesquels on reconnaît les débris de la plupart des roches qui forment la masse des Andes orientales, ainsi que de nombreux fragments d'un porphyre quartzifère. Des grès fortement
colorés en rouge par l'oxyde de fer s'appuient sur ces poudingues, et plongent plus à l'ouest sous des couches de marnes. Ces dernières roches reposent en stratification discordante sur le grès rouge, et forment une suite de plateaux qui s'étendent entre San-André et la chaîne du Facora. Leur ensemble présente de nombreuses alternances de marnes verdâtres avec d'autres couches couleur lie de Vin; elles supportent des calcaires et contiennent souvent de minces couches de gypse et d'argile salifère.
Telles sont les roches qui se montrent à découvert sur les parties saillantes du plateau bolivien. Les parties planes y sont occupées par des couches beaucoup