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SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT

de la direction méridienne, les autres lignes stratigraphiques de la partie occidentale de l'Amérique, qui se rapprochent de cette direction, peuvent être considérées comme lui étant parallèles. Ainsi, la double chaîne volcanique des Andes de Quito se rapporterait à ce système. En effet, la chaîne qui s'étend entre le Chimborazo et Cachamasca, et dans laquelle abondent les roches trachitiques, suit très- sensiblement la direction du méridien, et l'île volcanique de Juan -Fernandez , située sous la même longitude, semble s'élever comme un témoin du

prolongement de cette ligne volcanique sous les eaux de la mer; enfin les îles de Madredios, de Tros-Montes et l'archipel de Chiloé se trouvent également alignées, suivant des lignes méridiennes situées dans l'espace compris entre le méridien du Chimborazo, et celui de la chaîne principale des Andes. Depuis le détroit de Magellan jusqu'au nord du lac de Titicaca, cette chaîne coïncide presque parfaitement avec un arc de grand cercle, et dans tout cet intervalle son passage est

signalé par de nombreux volcans ou par des roches trachytiques. Arrivée au nord du lac, elle rencontre la chaîne orientale, et là disparaissent à la fois les formations volcaniques et les accidents stratigraphiques qui

se rapportent à cette direction ; mais si l'on suit la chaîne orientale jusqu'à son extrémité ouest, on voit reparaître les mêmes accidents stratigraphiques, et en même temps les roches volcaniqueS qui continuent à se montrer dans tout l'espace compris entre les Andes de Quito et Panama. Ainsi, vers l'extrémité nord de cette 'Chaîne, les lignes de fracture glissant en quelque sorte le long de la chaîne orientale des Andes, qui existait déjà à cette époque, se seraient transportées de plusieurs

degrés vers l'ouest, pour reprendre ensuite leur pre, mière direction,

DE L'AMÉRIQUE DU SUD.

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Un soulèvement aussi puissant et aussi étendu que l'a été celui de la chaîne des Andes a dû apporter des modifications considérables à la configuration et au relief des terres de l'Amérique du Sud. Ces modifications ont eu lieu surtout dans les parties situées à est de cette chaîne, tandis que, à l'ouest, elles ont à peine altéré les contours des terres émergées. Un examen atten-

tif des terrains soulevés à cette époque montre en effet que dans tout l'intervalle compris entre Arica et le détroit de Magellan, les terrains soulevés s'écartent trèspeu de la côte actuelle, où ils occupent le fond de petits golfes, dont les parties les plus éloignées de la mer s'en trouvent rarement à une distance de plus de dix lieues. Ainsi la limite occidentale du continent présentait lors du dépôt de ces terrains une ligne sensiblement parallèle à la côte actuelle ; seulement ses contours étaient plus accidentés qu'ils ne le sont aujourd'hui et elle s'avançait un peu moins vers l'ouest. Dans la partie située à l'est des Andes, ce soulèvement a dû causer l'émersion de surfaces beaucoup étendues, car si l'on admet avec M. d'Orbigny que le terrain patagonien est parallèle aux formations tertiaires de la côte du Chili , il en résulte que les parties de ce terrain qui ne sont point recouvertes par le limon pampéen auraient été émergées à Cette époque. Ainsi la surface du continent se serait augmentée de ce côté d'une grande partie de la Patagonie; toutefois, l'incertitude qui existe encore sur les limites de ce terrain ainsi que sur les formations analogues de l'équateur, de la Nouvelle-Grenade et du Venezuela, ne permettent pas d'indiquer même approximativement quelle devait être alors la configuration des côtes orientales. Si, comme tout semble l'indiquer, les formations tertiaires de la république Argentine se prolongent jusque dans le bassin de l'Amazone, l'A-