Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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DE L'AMÉRIQUE DU SUD.
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trionale, pénètre en Asie un peu à l'est du cap Nord,
manière par rapport aux contrées qu'elles traversent, et tandis que les lignes stratigraphiques du système des Alpes se rapprochent de la direction est-ouest, celles des Andes se confondent sensiblement avec le méridien. Les couches qui. se sont succédé, depuis le grès
'traverse également les îles de Hai-Nan et de Borneo , et
rouge jusqu'aux dépôts tertiaires soulevés parles Andes,
laisse un peu à l'est la côte de la Nouvelle-Hollande. Enfin le système des chaînes transversales du Chili, dont nous avons déjà tracé la position sur le globe, traverse des contrées non moins éloignées de l'Europe. Il n'est donc pas possible de s'appuyer sur aucun de ces
présentent dans l'ordre de leur succession des circonstances tout à fait semblables à celle que l'on observe en Europe, dans la série comprise depuis le trias jus-
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SYSTÈMES DE SOULÈVEMENT
de longitude occidentale, rencontre l'Amérique du Nord près de l'embouchure du fleuve Saint-Laurent, traverse ensuite la baie de Baffin dans sa partie la plus septen-
systèmes pour établir une concordance géologique entre
les terrains de l'Amérique du Sud et les formations européennes. Malgré cette indépendance absolue des systèmes stratigraphiques, il existe néanmoins une analogie remarquable dans la succession des phénomènes géologiques qui se sont manifestés dans les deux continents. En Europe, le dernier soulèvement est caractérisé par l'apparition de nombreuses bouches volcaniques échelonnées sur une ligne qui s'éloigne seulement
de quelques degrés de la direction méridienne. L'ouverture des évents volcaniques des Andes signale également, dans l'Amérique du Sud, l'époque d'un dernier soulèvement dont la direction se rapproche également de celle du méridien. Le soulèvement qui a produit les
montagnes les plus élevées de l'Europe, celui de la chaîne principale des Alpes, a redressé les dernières couches du terrain lacustre, et se trouve caractérisé par l'apparition des roches trachytiques qui occupent le pla-
teau central de la France. La partie la plus élevée de la Cordillère des Andes a également été soulevée vers la fin du dépôt des terrains tertiaires de l'Amérique, et les grandes failles ouvertes à cette époque ont donné passage aux roches trachytiques de cette contrée, seulement ici les chaînes ne sont plus orientées de la même
qu'aux terrains crétacés. Ce sont d'abord des grès verdâtres remarquables par la présence des minerais de cuivre qui s'y trouvent si abondamment répandus qu'ils doivent être considérés comme un caractère dis-
tinctif de ces dépôts, ainsi qu'on l'admet pour les schistes cuivreux du zechstein ; puis des marnes gypseuses et salifères offrant les mêmes teintes variées que les marnes irrisées de l'Europe ; puis enfin des calcaires compactes renfermant dans les couches inférieures de
nombrettx restes de polypiers rappelant le coral-rag, et dont les couches supérieures présentent quelquesuns des fossiles qui caractérisent le terrain crétacé. Ainsi dans les deux continents des couches de même nature se succèdent dans le mime ordre, depuis le grès rouge jusqu'aux derniers terrains de transport. Le cercle de comparaison du système du Ténare et celui qui passe par le centre du pentagone du Chili, se coupent, à très-peu près, à angle droit, circonstance qui, en se laissant guider par le rapport qui existe entre l'ordre de succession des soulèvements et leurs directions relatives, indiquerait que ces deux soulèvements se sont immédiatement succédé , circonstance que semble confirmer l'aspect récent des terrains de trans-
port de l'Amérique, où l'on rencontre encore une grande quantité de débris organiques peu altérés.