Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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ÉPURATION DE LA HOUILLE.
ÉPURATION DE LA ROUILLE.
partie de la poussière fine pour avoir un meilleur produit. On organise alors un système mixte en plaçant en p sur la cloison V V' une bande de plaque perforée fine, qui élimine la partie lourde de la poussière en la faisant tomber directement dans le conduit à l'aide de la petite cloison ,r,01.
Au contraire, avec des charbons dont la poussière est pure, il faut employer le moins d'eau possible à l'entraînement; mais comme le minimum est encore une quantité assez forte, et que les charbons à poussière pure, étant généralement les plus friables, fournissent beaucoup de parties fines charbonneuses, il importe d'autant plus de les recueillir avec soin. Nous avons été conduits par là à faire usage d'un système nouveau d'entraînemenent, substituant l'action du pis-
ton à l'action du courant d'eau de la surface, et en agissant par immersion complète des matières. La cloison VV' de l'auge est supprimée, ainsi que le
conduit Z'; l'eau reflue dans l'auge et le bac jusqu'au
même point supérieur à la cloison de celui-ci le niveau est réglé par la hauteur du trop-plein ab; elle
s'écoule par cette ouverture longitudinale pratiquée sur le flanc de l'auge. L'effet du piston est de répandre sans cesse les matières du bac en couches horizontales : or, comme il en arrive constamment de nouvelles quantités, il faut bien qu'une proportion équivalente s'échappe du côté opposé pour tomber dans l'ange, d'où le releveur l'extrait incessamment. Par ce système, le charbon s'écoule de la surface du bac sans le secours du courant d'eau d'en-
traînement, et toujours en quantité égale à celle de l'arrivée. Cette arrivée des matières étant réglée avec précision ce qui est important, et ce qui a lieu ici à l'aide de l'élévateur jouant aussi le rôle de régulateur
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de distribution, l'écoulement dans l'auge jouira donc de la même régularité. La quantité d'eau à fournir aux bacs peut être réduite
à la perte résultant de l'entraînement mécanique du charbon qui, entrant sec, sort mouillé, et retient forcément 12 à 15 pour 100 d'eau ; mais si par la nature du charbon on veut fournir un excédant, il s'écoulera par le trop-plein de la surface, n'entraînant que des parcelles inappréciables de charbon en suspension dans l'eau.
Ce système d'entraînement du charbon fournit les plus heureuses applications : avec cértains charbons, la quantité d'eau peut être réduite à celle absorbée par l'adhérence à la houille, sans que rien passe au tropplein; il ne peut plus y avoir aucun entraînement de poussière ; les bassins de dépôt deviennent superflus dans ce cas particulier. L'immersion complète des matières facilite le travail et le rend plus parfait. La réglementation de l'entraînement se fait naturellement par l'arrivée constante du charbon, et dans une proportion forcément égale à celle-ci, c'est-à-dire dans la meilleure condition.
Rien d'ailleurs n'est changé dans les autres disposi-
tions relatives à la séparation des schistes, à leur extraction et aux diverses parties du travail. Tels sont les organes essentiels qui constituent l'appareil proprement dit.
Le mouvement est donné à tout ce système mécanique
par une machine à vapeur de la force de dix chevaux environ, lorsqu'on emploie des broyeurs simples, et de quinze chevaux avec des broyeurs doubles. Cette force répond à des charbons durs ; elle pourrait être un peu diminuée pour des charbons tendres, en raison de la moindre résistance au broyage.