Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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DANS LE NORD DE L'EUROPE.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
battage et l'ébranchage, on laisse les troncs et les grosses branches se dessécher pendant l'été (i) , et c'est à l'automne que s'effectue la carbonisation. Souvent on
attend à l'automne suivant, mais c'est à tort, car le charbon provenant du bois qui est resté pendant un
Deux systèmes de carbonisation.
an et demi couché sur le sol est généralement de moins bonne qualité. La carbonisation a lieu en meules, suivant deux sortes
de dispositions, dont la plus usitée en Suède diffère de celle qui est généralement employée dans le reste de l'Europe. Ainsi, en France, les bûches ou rondins que l'on arrange en meules sont dressées debout : c'est généralement ainsi que l'on opère en Norwége ; mais en Suède, et particulièrement, dans la Dalécarlie, qui est la province la plus industrielle, on suit une autre méthode,
qui est plus économique, et qui consiste à placer les pièces de bois horizontalement, et dans un sens parallèle,
comme le montrent les fig. i et 2, Pl. VIII. D'après beaucoup d'observations et d'après des expériences suivies, on a reconnu en Suède que ce système de meules, (,) Des expéxiences faites en Suède, et déjà citées par un officier prussien (Beilrcïge zur KentnisS des EisenhiittenWesens in schweden , page 2117 ; par Moritz Meyer) font con-
naître les densités relatives du bois vert et du bois sec pour
DENSITÉS DU BOIS
resmilor (meules droites où à bois debout).
Dans le premier mode, la base de la meule est un rectangle presque carré, ayant de 7 à 9 mètres de côté : cependant, on lui donne ordinairement un peu plus d'étendue dans le sens perpendiculaire à la direction des
billes de bois ; ainsi, ce côté a 9 mètres de longueur, l'autre n'en ayant que 7. La hauteur de la meule varie de 5",5o à 5 mètres. L'aire ou sole est bien battue ; et on a soin de lui donner une légère inclinaison, qui est de 5 à 6 degrés. On commence par placer quelques billes parallèles aux grands côtés, et dessus on dispose dans un sens perpendiculaire les pièces de bois qui forment les couches inférieures, et qui ont une longueur 'égale au petit côté de la faulde , c'est-à-dire environ .7 mètres ; les pièces situées au-dessus ont une lon-
gueur décroissante, de façon que celles du sommet ont seulement 5 mètres ; elles sont, autant que possible, serrées les unes contre les autres. Habituellement le flanc de la meule, qui est du côté le plus élevé de l'aire,
présente une inclinaison un peu plus forte, et il est
PERTES
de poids
f
à la vert.
Chêne (quereus robur). Bou/eau /dan°. Pin sylvestre. Sapin du Nord (pintes abies de Linnée)
que l'on désigne par l'expression de lig-milor (meules horizontales, ou à bois couché) donne des résultats un peu plus avantageux, et entraîne une dépense de maind'oeuvre notablement moindre que la carbonisation en
soutenu par des piquets. Le flanc opposé, celui qui est du côté de la déclivité, forme un plan incliné à pente This douce, mais ne s'étendant pas jusqu'à la base il est interrompu, comme le montre la figure par un pan
les principales essences et les pertes de poids qui ont lieu dans la dessiccation ; ces résultats sont présentés par le tableau ci-dessous. NOMS DES ESSENCES.
1,21 0,83 0,93 0,84
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desséché. dessiccation. 0,72 0 55 0,54 0,52
40,10 33,33 41,08 39,70
(a) La densité du chêne à l'état vert est peut-être un peu trop élevée.
(I) Je ne décris ici que les meules horizontales, qui he sont pas usitées en France ; il m'a paru inutile de donner des détails circonstanciés sur les meules verticales, qui sont disposées en Scandinavie de la même manière que dans le reste de l'Europe, mais auxquelles on donne habituellement d'assez grandes dixnensions.
Meules
à bois couché.