Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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DANS LE NORD DE L'EUROPE.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
être attribué à la routine, c'est que l'on ne grille pas ordinairement les minerais de marais, qui sont des hy-
Peroxydation de fer produite
par le grillage.
Elimination
du soufre.
droxydes; on se borne à les dessécher, soit au soleil, soit à la flamme du gueulard. Outre la désagrégation, les minerais magnétiques éprouvent, par le grillage, un autre effet qui est trèsbien apprécié en Suède et qui tient à la peroxydation du fer : l'oxydule constitue une combinaison saline (Feo Fe'o3) qui est plus difficile à réduire que le
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être complètement dépourvus ; mais quand la proportion est au-dessous d'un millième, il ne détériore pas notablement la qualité de ses produits, et il est beaucoup moins nuisible que le phosphore; il y a même des personnes en Suède qui regardent la présence d'une petite quantité de soufre dans les fontes de moulage comme
contribuant à leur ténacité, du moins quand il s'agit de fontes pour le moulage des bouches à feu. Le grillage des minerais s'effectue de deux manières
Deux modes
peroxyde; et, en outre, le protoxyde Feo a plus de
différentes, en cases ou dans des fourneaux ; le premier dundlealiladgeerer.
tendance que le peroxyde à s'unir à la silice pour former du laitier. Aussi, c'est surtout pour le fer oxydulé que le grillage est presque nécessaire ; il y a beaucoup moins de danger à fondre le fer oligiste cru ; et quelquefois, en effet, on se dispense de lui faire subir une calcination préalable. Enfin, il est à noter que la pyrite de fer est beaucoup plus fréquente dans les minerais de la Suède qu'on ne le croit généralement ; il y a bien des exploitations, même dans le groupe si renommé de Danemora , où presque tous les fragments en renferment ; et comme le triage ne peut en isoler qu'une petite partie, il importe de remédier à ce défaut, en éliminant le soufre, autant que possible par un grillage (1) aidé de l'exposition à l'eau pluviale. Néanmoins, il faut se garder de croire qu'on parvienne à faire disparaître en totalité cet élément regardé comme si préjudiciable, et qui est en effet très-nuisible, lorsqu'il existe en certaine quantité dans le fer. Il en reste toujours un peu dans les minerais, et par suite la fonte et le fer ne peuvent en
mode est encore assez répandu en Norwége : à l'usine de Nces, près d'Arendal , les cases sont cylindriques et construites avec du laitier moulé en briques ; elles ont 4 mètres de diamètre et 2 mètres de hauteur; on y dispose le minerai et le charbon par couches alternatives, au-dessus d'un premier lit formé de bois. En Suède, on grillait jadis le minerai en tas, dans des cavités que l'on creusait dans le sol, et dont les parois
) Lorsque le minerai est à gangue calcaire, le soufre de la pyrite tend à former dans le grillage du sulfate de chaux, mais il est rare que la pyrite se trouve englobée au milieu mem e du carbonate calcaire.
étaient muraillées. Plus tard, on a employé des cases Grillage en cases.
construites en laitier ou en pierres de granite. Une des faces est à demi ouverte, et la face opposée présente
des trous pour faciliter le tirage. Ces cases ont 5 à 6 mètres de largeur, io à 12 de longueur, et e de hauteur. Au fond on forme une assise composée de trois ou quatre couches de bois résineux, et au-dessus on
dispose le minerai en fragments de la grosseur du poing, par couches alternant avec des lits de charbon, jusqu'à î mètre de hauteur au-dessus de la case. Dans ce grillage, qui a lieu sur environ i5oo quintaux mé-
et qui dure une vingtaine de jours, on consomme par 100 quintaux métriques de minerai environ e stères de bois et 4 à 5 stères de menu charbon. Mais il est difficile de régler l'opération et d'obtenir des résultats uniformes : certaines parties du tas et triques ,