Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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58o Traitement des minerais très-riches.
Nous SUR L'EXPLOITATION DES USINES
D'ailleurs, il y a en Suède des minerais dont la richesse surpasse 6o p. 100, le beau minerai de Bispberg , par exemple; ils ne produiraient pas, si on les fondait isolément, assez de laitier pour envelopper la fonte et la préserver de l'oxydation, au moment où elle tombe en gouttelettes au-devant de la tuyère; il faut alors ajouter au lit de fusion un peu de laitier ; mais ordinairement cette addition n'est pas nécessaire, car les mines de fer sont tellement nombreuses en Scandinavie, qu'il est toujours facile d'assortir des minerais aussi riches avec d'autres plus pauvres ; et, d'ailleurs, on a soin de foi mer des associations convenables sous le rapport des gangues, de façon que les mélanges soient
facilement fusibles et n'aient besoin que d'une faible proportion de fondant. Mode général
de transport.
C'est principalement en hiver que s'effectuent les transports des minerais et des charbons (1); pendant quatre mois, de décembre en mars, la terre est couverte d'une épaisse couche de neige , sur laquelle a lieu le traînage à des prix qui varient de 8 à 15 centimes par tonne et par kilomètre. Ce n'est pas seulement le médiocre état des chemins qui rend ce mode de transport plus avantageux que ne serait le roulage; mais, dans un pays montueux, sillonné par de nombreux cours d'eau, et tout parsemé de lacs, comme la Scandinavie , les routes de terre présentent de nom-
breuses sinuosités, qui allongent considérablement le parcours, tandis qu'en hiver toute la surface du pays est glacée et couverte de neige ; on peut se diriger presque en ligne droite. Ainsi les transports par traînage
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
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reviennent ordinairement à un prix près de deux fois moins élevé que ceux qui ont lieu en été par charrettes, et l'on n'a recours à ce dernier mode qu'en cas de nécessité. L'hiver est donc, pour le nord de l'Europe, la saison du mouvement et de l'activité ; alors renaît l'animation dans les forges et sur les routes : il y a des usines qui, pendant cette époque, emploient 4 à 5oo traîneaux à la fois pour leurs approvisionnements. Les lacs et les fleuves offrent aussi de magnifiques voies naturelles ; mais on en tire peu de parti pour le transport des matières premières, si ce n'est pour les bois que l'on amène souvent par flottage aux chantiers de carbonisation. D'ailleurs, les fontes et les fers sont fréquemment transportés par eau des parties centrales de la Suède aux ports d'embarquement; alors les frais de navigation à l'intérieur varient, en général, de 2 1/2
Transports par eau.
à 5 1/2 centimes par tonne. Cependant, depuis plusieurs années, pour utiliser les Utilisation des forêts forêts des régions littorales situées au nord du 6j° degré du de latitude, et où l'on ne connaît pas de mines, on a eu ""d de la Suède. l'excellente idée d'y transporter par mer de très-bons minerais, provenant de gîtes rapprochés de la côte, comme ceux de Danemora , dans l'Uplande , ou de l'île d' Cui ,
dans la Sudermanie , à quelques myriamètres au sudest de Stockholm. L'élévation du prix de revient provenant de ces longs transports se trouve compensée par lobas prix des charbons avec lesquels on fond ces minerais, et par la qualité des produits qu'on en obtient. Généralités sur les usines à fer du nord de l'Europe.
Maintenant que nous avons exposé les détails concer-
Remarques
nant le combustible, les minerais et les fondants , occu-sur rétablissement (;) Outre l'économie de frais, il y a encore, pour les charbons, cet avantage que, dans le transport par traîneaux, il se forme moins de menu.
pons-nous des usines où s'opère le traitement métal- et l'aPP...visi.n
lurgique. En Suède, comme en France, on ne peut
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