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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES

fendillerait trop promptement, par suite des fréquentes variations de température. Une cuve ainsi construite

peut durer jusqu'à quinze et vingt campagnes ; mais quelquefois une ou deux campagnes suffisent pour l'user. La pierre de tympe étant exposée à se fendre, par suite des températures inégales qu'elle éprouve sur ses faces intérieure et extérieure, on a essayé d'y substituer une sorte de caisse en fonte dont la paroi a 5 à 6 centiramide , ou lorsqu'elles sont de petites dimensions. On prend trois moules que l'on juxtapose, mais à des niveaux décroissants, la base étant placée horizontalement dans le sable de l'usine, au pied de la darne. On les remplit grossièrement avec des morceaux de laitier froid et concassé, du volume d'une noisette; on choisit de préférence des parties offrant une certaine porosité. On reçoit dans le premier moule le laitier qui coule par-dessus la dame ; et une fois qu'il déborde, on met dessus le couvercle, qui, par son poids, force la masse fluide à se tasser et à remplir les intervalles des fragments. On dirige alors le laitier sur le deuxième moule, puis sur le troisième, ensuite on remplace ces moules par d'autres. D'ailleurs, on détache à mesure les différentes pièces des moules pour les faire resservir, dès que les briques sont solidifiées. En vingt-quatre heures on peut ainsi produire plus d'une centaine de briques, ayant 3o à 35 centimètres de long sur J.6 de large et de haut, pesant environ 25 kilogrammes. Pour avoir des briques solides et non fissurées, on regarde comme indispensable de mettre préalablement dans les moules des fragments de scorie, dont les vacuoles sont remplis par le laitier fluide. Celui-ci joue le rôle d'un ciment et n'éprouve plus, en se refroidissant, cet effet

de trempe qui rend fragiles les laitiers abandonnés à euxmêmes sur le sol d'une usine. C'est probablement à l'omission de cette circonstance qu'est dû l'insuccès éprouvé dans bien des localités, où on n'a pu parvenir à faire d'une manière courante de bonnes briques en laitier. En Suède on construit à bas prix de vastes halles à charbon

avec ce laitier moulé en briques, en donnant aux murs une épaisseur de 5o centimètres ou une fois et demie la longueur d'une brique. Les toitures se font, soit en planches, soit en ardoises, soit en tuiles faîtières, qui coûtent 25 à 50 francs le mille, ayant 50 et quelques centimètres de long, sur 20 à 25 de large.

DANS LE NORD DE L'EUROPE.

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mètres d'épaisseur du côté interne, et qui est remplie intérieurement de terre ou de fragments de briques. Mais on éprouve alors l'inconvénient d'être souvent obligé de changer ces pièces, car elles ne durent guère plus d'un mois. Quant au bâtiment extérieur des hauts fourneaux, il est ordinairement en bois, comme celui qui renferme les affineries. Dans les usines où on ne fait que de la fonte d'affinage, il se réduit à très-peu de chose, à un simple abri pour la soufflerie et pour le local où se tient le fondeur. Néanmoins, dans la plupart des établissements, les hauts fourneaux sont bâtis avec soin ; on ménage dans la maçonnerie des vides qui laissent un jeu suffisant pour la dilatation de la masse, et qui, entravant la propagation de la chaleur, tendent à empêcher le refroidissement de l'appareil. D'ailleurs, on ne néglige pas les armatures en fer qui relient les différentes parties du massif et en augmentent la stabilité. La dépense de construction d'un haut fourneau est, en général, de 8 à 9,000 fr. Les souffleries à piston sont aujourd'hui assez répandues en Suède ; néanmoins, dans une partie des usines, on se sert encore de caisses prismatiques, dont le fond est mis en mouvement par une bielle articulée à l'arbre de couche d'une roue à augets; une de ces souffleries est représentée sur la planche 5o de la seconde édition de l'Atlas de la riette$se minérale, par Héron de Ville-. fosse ; souvent aussi le fond de ces caisses est soulevé par une came de forme cycloïdale, puis il retombe par son propre poids ; d'ailleurs les surfaces frottantes sont enduites d'une composition formée avec de la colle de menuisier, de l'essence de térébenthine et de la plombagine porphyrisée ; le mélange et l'application ont lieu à chaud ; puis, après refoidissement, on étend pardessus une couche de graisse fondue, et l'on donne le TOME IX

1856.

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Souffleries.