Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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Belgique, en France, etc., on n'emploie à cet usage
Texture
à canons suédoises.
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ne sont point, en général, mêlées d'une manière conles grises forment des sphéroïdes ou des ellip-
elles sont que des fontes de seconde fusion (1). Comme de éprouvent, au contact refondues au réverbère, elles
fuse :
fontes aciéreuses ; mais la proportion beaucoup moindre
il y a un certain nombre de rayons principaux, dont
l'air, un commencement d'affinage : en perdant une portion de leur carbone, elles doivent tendre à se rapprocher des fontes suédoises que l'on pourrait appeler
des fontes
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
de silicium, et peut-être aussi l'absence du soufre ne leur permet pas d'avoir la même dureté (2). Ce qui a fait la réputation des fontes suédoises, c'est qu'elles allient la dureté à la cohésion ; mais pour cela il faut qu'elles soient truitées, et d'une nuance aussi blanche que possible. L'aspect extérieur de la cassure ni' a offert, dans presque tous les fragments que j'ai examinés, des caractères uniformes, et qui m'ont paru trèsrema quab les. Les parties grises et les parties blanches (1) Il paraît que, à une certaine époque, des essais ont eu
canons lieu près de Ruelle, dans le Périgord, pour couler des ainsi fabrien fonte de première fusion ; mais que les pièces a quées étaient dépourvues de ténacite. Cet insuccès est facile provenait de minerais comprendre, car la fonte employée du hydroxydés, et il est vraisemblable que, dans la conduitedont pris toutes les précautions haut fourneau, l'on n'aura pas métallurune longue expérience a démontré la nécessité aux gistes de la Suède. oit (e) Lorsque j'ai visité la fonderie de Liège, en Belgique, en profabrication des canons un mélange, y employait à la portions égales, de fonte grise, au charbon de bois, provenant et de fonte de hauts fourneaux situés entre Sambre et Meuse, grise, mais de Liège, qui est également au coke des environs mélange qui, à la seconde fusion, devient un peu truitée. Ce du produit des canons de bonne qualité; et, dans l'opinion l'on ne Major Frédéric, qui dirigeait alors l'établissement, si faudrait pouvait disposer que d'une seule espèce de fonte, il donner la préférence à la fonte au coke. Néanmoins, à la fonderie de canons de Nevers, je n'ai vu employer qu'une seule espèce de fonte, qui est grise, et qui provient des hauts fourneaux au charbon de bois situés aux environs.
soïdes, dont le diamètre varie de 2 à 5 et 6 millimètres. Quelquefois ces orbicules sont à texture grenue, mais ordinairement ils offrent une texture fibreuse et radiée ; tantôt les fibres divergent toutes à partir du centre, tantôt
chacun forme comme l'axe d'une plume d'oiseau ; et à partir duquel se détachent de chaque de côté des fibres légèrement recourbées : c'est une sorte de cristallisation analogue à celle que présente quelquefois la neige, ou l'eau, quand elle se congèle (1). Ces orbicules, qui sont d'un gris de fumée, tirant plus ou moins sur le noir, ne se touchent pas ; mais, autour de chacun d'eux, et dans l'espace intermédiaire, se trouve une sorte d'auréole de fonte d'un blanc d'argent, et très-brillante, ayant une épaisseur qui varie de o à 5 millimètres, et qui va jusqu'à 4 et 5 dans les renflements ou ganglions existant çà et là, à la séparation des orbicules. On voit que, au moment de la solidification, la fonte blanche semble constituer une sorte de pâte, au sein de laquelle se développent, çà et là des centres de cristallisation stelliformes.
D'ailleurs l'enveloppe blanchâtre est également cristalline; elle se compose de fines lamelles entrecroisées, qui souvent sont à peine distinctes à l'oeil nu, mais qui
se voient parfaitement à la loupe. Ces lames doivent être fort petites, autrement la fonte manquerait de ténacité. Avec un verre grossissant, on distingue dans (s) Il n'est sans doute pas besoin de faire observer que, dans les fontes d'une grande tenacité, cette cristallisation ne doit pas être trop développée ; que les noyaux orbiculaires et les fibres radiées ne doivent avoir qu'une petite étendue, et être entremêlées de parties grenues ou à très-petites lames.