Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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DANS LE NORD DE L'EUROPE.
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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
fonte une liquidité parfaite. Dans un réverbère on fond trois ou quatre 1. 5 oo à 2.000 kilogrammes de fonte en liquéfier une tonne de métal, heures de temps; et, pour coûon brûle de 9 à 11 hectolitres de houille anglaise, la fonte tant 2.6o à 2'. 8o l'hectolitre : le déchet sur varie de 10 à 12 p. too. La fonte qu'on liquéfie au réverbère consiste en segments d'anciennes masselottes que l'on a coupées au tour, ou en fragments de canons rebutés. Il n'est pas possible d'employer la tournure ou la limaille de fonte provenant du forage et tournage des
large canons ; car ces menus débris présentant une rapidement, et passent à l'état surface à l'air s'affinent de carcas. Aussi, pour les utiliser, on les passe au haut fourneau, après avoir agrégé la limaille en forme de boules, au moyen d'un peu d'agile. Le travail mécanique des canons est généralement Bonne exécution bien exécuté dans les usines suédoises, surtout à Aker du travail mécanique des
"""» et à Finspang ; les pièces sont tournées sur leur surface
extérieure, puis elles sont forées, et c'est en dernier lieu qu'on travaille les tourillons. Le tournage a lieu avant le forage, afin que la pièce soit bien centrée, relativement à son contour extérieur. Le tournage enlève à la surface du canon une épaisseur de 12 à 15 millimètres, ce qui fait une diminution en' diamètre de
2 112 centimètres ; mais, comme dans le coulage
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d'Aker et de Stafsjij , il n'y a que quatre appareils de forage et un de tournage pour les tourillons ; tous sont mis en mouvement par des roues hydrauliques.
Chaque tour à canons emploie deux ouvriers à la fois, ce qui fait quatre par vingt-quatre, heures ; un outil de forage n'emploie qu'un ouvrier à la fois, ou deux par
vingt-quatre heures, et il en est de même des outils servant à tourner les tourillons. On compte en outre cinq à six burineurs et ouvriers divers ; aussi, quand ces ateliers sont en pleine activité, ils emploient de vingt à vingt-cinq ouvriers aux usines d' Aker et Stafsj6,
et vingt-cinq à trente à Finspang. D'ailleurs, un ou deux ouvriers forgerons avec un aide sont constamment occupés à l'entretien des outils qui sont d'autant plus rapidement émoussés que la fonte est plus blanche et plus dure (1).
Voici l'indication du travail qu'exige une pièce de
25 à 50 : 10 Déterrer la forme, nettoyer la surface de la pièce et couper la masselotte 20 Tourner l'extérieur du canon 3° Forer et aléser l'â.me du canon h° Tourner les tourillons. 50 Limer, raboter, buriner et travaux divers Total
journées.
2,50 3,00 6,00 1,50 4,00 17,00
la
masse de fonte qui remplit le moule le gonfle d'une
douzaine de millimètres, il suffit de donner au modèle
un diamètre supérieur de 12 à 15 millimètres à celui que doit avoir la pièce tournée. Il y a dans chaque usine deux tours pour la surface des canons, et une machine à raboter : à Finspang, qui est l'établissement le mieux pourvu sous le rapport de l'outillage, il y a, en outre, deux machines pour tourner les tourillons et six pour forer les canons. Mais, dans chacune des usines
(i) La forme que l'on donne aux canons clans les divers pays de l'Europe semble ne pas être la plus convenable, du moins au point de vue théorique : ainsi il semblerait rationnel que le fond de l'âme, où la poudre fait explosion, offrît une surface hémisphérique plutôt que de se terminer par un plan. D'ailleurs, la surface extérieure de la culasse devrait aussi se rapprocher d'un hémisphère plus ou moins renflé dans la partie oc-
cupée par le bouton. Quand à la tulipe, ou partie située entre
l'embouchure et les tourillons, le danger d'explosion y est faible, car au moment où les gaz de la poudre y font sentir leur force expansive ils ont déjà acquis un assez grand vo-
Main-d'oeuvre.