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Système

d'épreuves de contrôle.

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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES

DANS LE NORD DE L'EUROPE.

beaucoup de raison ; car souvent d'excellentes pièces, qui avaient subi victorieusement des essais à outrance, éclataient quelques temps après, dans le service ordinaire, sous l'effort de charges beaucoup moindres. Il est facile de comprendre que les épreuves excessives, en ébranlant fortement les molécules, en diminuent la cohésion. Aussi, toutes les puissances qui font exécuter des commandes de bouches à feu dans les usines suédoises, se bornent à les éprouver sous des charges modérées , n'excédant pas beaucoup celles que l'on y met en guerre. Cependant, pour pouvoir apprécier la ténacité du métal, on a organisé un système (l'épreuves (lites épreuves de contrôle : il est fort habilement conçu. Dans l'exécution d'une commande, on fond toujours un nombre de canons excédant d'au moins un dixième le nombre des pièces qui doivent être livrées ; le fabricant commence par exclure les pièces qu'il regarde comme les plus susceptibles d'éclater, et il choisit ordi-

l'officier choisit un certain nombre de pièces, au moins

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nairement celles qui sont composées de la fonte la plus blanche, car ce sont celles-là qui sont le plus sujettes à crever dans les épreuves à outrance; mais ce sont ordinairement celles qui résisteraient le mieux dans le service ordinaire, et il peut arriver ainsi que les meilleures pièces se trouvent éliminées. Aussi, pour obvier à cet inconvénient, les officiers chargés de surveiller la fabrication élèvent la limite de blancheur; c'est-à-dire

qu'au début de la campagne ils prennent pour type un cylindre de fonte d'une nuance plus claire. Quand le fabricant a usé de son droit d'exclusion, dehors des conditions normales, mais que cependant la vapeur peut atteindre accidentellement. Il en est tout autrement des bouches à feu qui, dans le service de guerre, sont exposées à, un effet à peu près constant, mais qui, par l'usage, deviennent de moins en moins capables de le supporter.

une sur dix, pour être éprouvées à outrance ; une des clauses du cahier des charges porte, en général, que, si la moitié des pièces soumises aux épreuves de contrôle vient à éclater, la fourniture entière est refusée de droit. Toutefois, afin d'éviter l'énorme préjudice qui en résulterait souvent le propriétaire de l'établissement a soin d'insérer dans le traité une clause subsidiaire supposons, par exemple, qu'il s'agisse d'une commande de cent pièces ; alors il y en aura dix à essayer ; si sur les cinq premières trois éclatent, il est à craindre que la fourniture entière ne soit rejetée. Mais alors le fabricant peut, d'après des conventions spéciales, retirer de nouveau un certain nombre de pièces, qui sont considérées comme rebut et restent à sa charge ; après cette seconde élimination, l'officier choisit sur ce qui reste les cinq pièces qui sont encore à essayer: et dans ce cas,

pour que la fourniture puisse être acceptée, il faut que la somme des épreuves malheureuses avant et après ce second triage n'atteigne pas la moitié du nombre total des pièces essayées. Quant à la nature des épreuves à outrance, elle varie suivant les cas, et est fixée par le cahier des charges

joint au marché. Voici les épreuves de contrôle que, pendant mon séjour à Stafsjci, on faisait subir aux canons à bombe de 120 t on tirait dix coups de suite avec le même obusier; pour le premier coup et le dernier, on chargeait 16 kilogrammes de poudre et deux boulets

placés l'un après l'autre et pesant 15o kilogrammes ; quatre autres coups étaient tirés avec 12 kilogrammes de poudre et deux boulets, et les quatre autres avec 8 kilogrammes de poudre et un seul boulet. Les pièces qui ont subi ces épreuves à forte surcharge sont laissées à l'usine , et celles qui ont résisté sont payées