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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES

Je présente ci-dessus les analyses faites à l'école des Laitiers de obtenus dans des hauts fourneaux mines de Falun, de quatre laitiers de la Dalécarlie. hauts fourneaux de la Dalécarlie, dont l'un, celui de Bergsbo, est alimenté avec les minerais phosphoreux de la paroisse de Grangjarde, tandis que clans les autres hauts fourneaux on fond divers minerais de fer oxydulé de la Dalécarlie. J'ai placé au-dessous les compositions des fontes provenant des mêmes hauts fourneaux et obtenues dans le même temps. Ces laitiers diffèrent notablement par leur composition de ceux que l'on produit en traitant des minerais destinés à la fabrication des bouches à feu. Si, en effet, on excepte le laitier de Bergsbo , les trois autres sont beaucoup moins riches en silice que les laitiers d'Aker, Stafsj6 ou Finspâng : leur composition est comprise

entre celle d'un bisilicate et d'un silicate neutre; en outre ils renferment un peu d'alumine , un peu moins de chaux, un peu plus de magnésie, de protoxyde de fer et beaucoup plus de manganèse que les laitiers des fonderies de canons. Les fontes produites en même temps que les laitiers Fontes c""sp"dant", désignés ci-dessus sont notablement plus pauvres en silicium que les fontes à canons; ce qui doit être, puisque les lits de fusion étaient moins siliceux : mais ces fontes sont plus riches en métaux terreux, en manganèse et en carbone. Si l'on s'en rapportait à l'analyse de la fonte de Helbo, dans l'Helsinglande, cette fonte provenant de minerais de lacs serait très-remarquable par la grande quantité de corps étrangers qui s'y trouvent et qui s'élèveraient à l'énorme proportion de 16 p. loo. On y voit des quantités de carbone et de manganèse formant, pour chacun de ces corps, plus de six centièmes ;

il s'y trouverait en outre près de quatre millièmes de phosphore. De pareilles fontes ne peuvent guère être

DANS LE NORD DE L'EUROPE.

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employées à l'affinage, vu renom-te quantité d'impuretés

qu'elles renferment ; on ne voit pas comment il serait possible d'en extraire de bon fer.

Fabrication du fer forgé.

Occupons-nous maintenant des procédés par lesquels on affine la fonte dans le nord de l'Europe : on peut en citer quatre principaux, savoir : la méthode wallonne, la méthode du Lancashire empruntée aux Anglais, la méthode allemande et le pudlage au bois.

Le procédé wallon, ainsi nommé , parce qu'il est originaire de l'ancien pays des Wallons, dans la Flandre française, fut introduit, en Suède, en 1645, par le baron Louis de Geer, qui acheta plusieurs forges de l'Uplande, et y amena des ouvriers de son pays. Ce procédé n'a pas subi en Suède de modifications notables pendant les deux siècles qui se sont écoulés depuis son importation ; mais on s'est constamment appliqué à en rendre la pratique aussi parfaite que possible ; et les produits ainsi obtenus ont toujours conservé une haute ré-

putation, tandis que, dans certaines contrées de l'Europe où cette méthode était encore employée, il y a quelques années, mais où elle disparaît peu à peu, notamment en Bretagne, on peut dire que la pratique en avait dégénéré ; il était rare de trouver des forgerons sachant diriger l'affinage et l'amener à un degré convenable. Les fers tendaient, en général, à se rapprocher par leur dureté de ceux que l'on obtient en Suède, mais ils étaient cassants et de qualité très-médiocre. Aussi l'introduction du pudlage, qui a aujourd'hui remplacé presque partout la méthode wallonne, dans l'ouest de la

France, a été un progrès important ; car les fers que l'on obtient aujourd'hui par le pudlage à la houille reviennent à un prix notablement moins élevé, et ils ont

Importation du procédé wallon en Suède.