Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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484. But
de la méthode du Lancashire.
Méthode
allemande.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
Ainsi que l'a fait voir M. Leplay, dans son intéressant mémoire sur le commerce des fers et aciers, la méthode du Lancashire a pour but de fournir des produits jouissant d'une propension aciéreuse , niais cependant toujours moins estimés que les fers de Danemora ; non pas probablement à cause des différences dans le mode de
fabrication, mais par suite du défaut de parité des minerais. Toutefois le procédé du Lancashire a remplacé la méthode allemande dans beaucoup d'usines de la Scandinavie, parce qu'on l'a jugé plus propre à développer ou à conserver dans les fers la tendance aciéreuse dépendant essentiellement de la nature des minerais. En effectuant ce changement de procédé, les maîtres de forge ont eu en vue d'élever le prix de vente de leurs fers, de manière à le rapprocher de la cote des fers de l'Uplande. Néanmoins, malgré l'amélioration de qualité qui est résultée de ces efforts, ils n'ont pu qu'imparfaitement atteindre leur but ; les fers de Danemora ont toujours conservé leur supériorité de prix. Dans les foyers où l'on ne cherche pas à obtenir des fers spécialement destinés aux aciéries, on pratique, en général, la méthode allemande, qui se distingue en ce que la décarburation de la fonte et le réchauffage du fer brut ont lieu dans un même foyer, qui est chauffé au charbon de bois. Cette méthode fut introduite en Suède, vingt et quelques années plus tôt que la méthode wallonne, savoir vers l'an 162o, sous le règne de Gustave-Adolphe, et par un de ses conseillers, qui fit venir des forgerons allemands. On sait que cette méthode comprend plusieurs variétés distinctes ; la plus répandue dans le nord de l'Europe est la variété usuelle, celle que l'on désigne par l'expression de kochfrischen ou affinage par bouillonnement, ainsi nommé à cause
DANS LE NORD DE L'Eunon.
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Affinage du bouillonnement que produit au sein de la fonte demipar liquide le dégagement de l'oxyde de carbone provenant bouillonnement.
de la décarburation. Ce procédé est trop connu pour qu'il v ait utilité à le décrire dans ce mémoire : je ferai seulement observer que c'est celui qui paraît le mieux convenir aux fontes provenant de minerais médiocres le fer que l'on fabrique ainsi est, en général, moins dur, plus souple, plus homogène, que s'il est obtenu d'une autre manière. Dans la plupart des forges suédoises à±Tallemande il y a deux feux d'affinerie et un marteau. Le personnel monte à huit ou dix ouvriers, savoir deux maîtres affineurs, deux marteleurs, deux aides et deux servants.
La durée des postes est ordinairement de six à huit heures, dont quatre à cinq pour la liquéfaction de la gueuse et l'étirage des massiaux de l'affinage précédent, une heure pour le bouillonnement et le brassage
du métal en fusion, deux heures ou deux heures et demie pour cingler la loupe et la partager en lopins. La quantité de fonte que l'on traite dans une opération
varie de 120 à 160 kilogrammes, le déchet total est d'environ 25 p. 100 ; la consommation de charbon varie de 15 à 16 décistères par quintal métrique de fer fabriqué, ce qui donne moyennement 255 parties de charbon pour 100 de fer. La production hebdomadaire d'une forge à deux feux et à, un marteau présente des variations assez considérables, depuis 4,000 jusqu'à 7,000 kilogrammes, suivant l'inégale facilité de décarburation de la fonte. On se sert dans quelques usines de procédés un peu différents, que l'on peut considérer comme des dérivations, ou des variantes de la méthode allemande et que l'on désigne par les expressions de but, sulu, durchbrechen et halbwalionen schmiede. La méthode dite 'putsch-
Butschiniede ou affinage
par masse.