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Procédés accessoires dérivant de la méthode allemande.

DANL LE NORD DE L'EUROPE.

NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES

miede ou affinage par masse, est ainsi nommée parce que la gueuse fond très-lentement, pendant que l'on étire les lopins; elle se décarbure en partie sous le vent d'une tuyère faiblement inclinée et va former un gâteau à demi-affiné qu'on appelle but, et qu'on n'a besoin de soulever que pour avaler la loupe. Cette manière d'opérer offre pour avantage de ne produire qu'un faible déchet sur la fonte, 18 à 2 0 p. i oo, et de n'exiger qu'une médiocre consommation de charbon, savoir 13 à 14 décistères pour un quintal métrique ou deux parties pour une de fer fabriqué. Mais on ne peut appliquer ce procédé avec succès qu'à des fontes blanches, d'un affinage très-facile, et provenant de fortbons minerais, comme ceux de Philipstad. Jadis cette méthode était interdite par le règlement sur les forges; on regardait comme trop difficile d'obtenir ainsi du fer homogène, bien affiné, d'autant plus que le poids de la loupe est assez considérable; mais cette prohibition a été levée, quand on a reconnu que l'application de ce procédé à de bonnes fontes donnait des résultats avantageux ; d'ailleurs le progrès des idées libérales a fait supprimer plusieurs autres entraves de ce genre qui pesaient sur l'industrie sidérurgique de la Suède. Il y a encore d'autres procédés, dérivant de la méthode allemande, et qui étaient pratiqués dans quelques forges de la Suède et de la Norwége, mais qui aujourd'hui sont moins usités ; ainsi il y a le suluschmiede ou affinage successif et le durchbrechen schmiede ou affinage par disjonction. Dans les deux cas on opère une division ou disjonction de la masse métallique quand elle est arrivée à un état demi-affiné; on approche de la

tuyère les portions qui sont encore les plus carburées et l'on met à part celles dont l'affinage paraît le plus avancé. Dans l'affinage dit successif, on en forme de

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suite une masse que l'on forge et que l'on étire; mais il est difficile d'obtenir ainsi du fer homogène et suffisamment affiné; aussi il vaut mieux suivre le procédé dit durchbrechen schmiede, dans lequel on met du côté

du contrevent les parties affinées, Pour les réunir un peu plus tard avec les autres portions, quand celles-ci ont achevé de se décarburer; on en forme une seule loupe qui présente alors un degré d'affinage très-satisfaisant. Après qu'elle a été arrachée du foyer, on la partage, comme d'ordinaire, en plusieurs lopins, que l'on étire successivement. En opérant ainsi, clans quelques usines où la fonte en gueuses provenait de minerais fortement pyriteux , on est parvenu à obtenir du fer moins rouverin et plus tenace qu'en suivant la méthode wallonne ou l'affinage allemand ordinaire (koch frischen).

Je mentionnerai encore un autre procédé que l'on appelle méthode demi-wallonne comme étant intermédiaire entre la méthode allemande et la méthode wal-

lonne : son point de contact avec cette dernière consiste en ce que l'on ne réchauffe pas les massiaux dans le feu d'affinerie jusqu'à leur étirage complet : au lieu de les amener à l'état de fer en barres, on les fait servir directement à la confection des ancres, et alors on les

réchauffe dans un foyer à part. Néanmoins le mode général d'affinage se rapproche davantage de la méthode allemande, surtout de l'affinage par disjonction (durchbreclien) dont il était question tout à l'heure. C'est seulement à l'usine de Siderfors que l'on pratique ce système : on y traite des fontes en partie blanches, en partie truitées, mouchetées ou rubanées, provenant en général des minerais de Danemora, et s'affinant avec

assez de facilité. On met à fondre, du côté du contrevent, deux gueuses à la fois, pesant chacune environ

Affinage

demi-wallon.