Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)

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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES

8o kilogrammes, et on les avance graduellement vers la tuyère ; la liquéfaction est achevée en une heure et demie. Quand la masse se trouve réunie au fond du foyer, on la brasse vivement avec un ringard ; puis, quand le bouillonnement touche à sa fin, on divise la masse pâteuse ; on expose ensuite sous le vent de la tuyère les parties les moins décarburées, et l'on met à

part, du côté du contrevent, les parties déjà affinées, que l'on arrose avec un peu d'eau. On répète plusieurs fois cette disjonction ; puis, quand toutes les parties de, la masse sont arrivées à un état suffisant de décarburation , on les approche de la varme , et on en fait une seule loupe, que l'on chauffe fortement, pour l'amener à l'état de demi-fusion. On la cingle ensuite avec un marteau pesant environ 5oo kilogrammes, et on la partage en quatre lopins. Le fer que fournit ce mode d'affinage est remarquable par son extrême ténacité, sans cependant qu'il soit trop flexible : il possède à un haut degré les qualités particulières que l'on recherche dans le métal servant à la confection des anc res. A lavérité, le

déchet sur la fonte et la consommation de charbon sont un peu plus considérables que dans la méthode allemande la plus usitée ; mais on y attache peu d'im-

portance, attendu qu'il s'agit d'une fabrication toute spéciale. Prix de revient de la fonte

Avant de quitter ce sujet, donnons une évaluation approximative du prix de revient du fer fabriqué dans

de nanemra des feux d'affineries au charbon de bois ; occupons-nous d'abord de l'affinage wallon. La fonte que l'on produit dans les hauts fourneaux des environs de Danemora ne

revient pas au fabricant à plus de Go francs la tonne. En effet, on consomme 2. 100 kilogrammes de minerai coûtant environ 24 francs aux usines, qui sont peu éloignées des mines, et qui toutes ont des parts de pro-

DANS LE NORD DE L'EUROPE.

489 priété. Le grillage et le cassage de ce minerai peuvent être estimé à 3 francs et la castine à i franc ; on ajoute

fort peu de fondant, et souvent pas du tout. On brûle 1.100 kilogrammes de charbon coûtant 17 francs.

Il y a pour environ 5 francs de main-d'oeuvre, et en portant à io ou ii francs les frais généraux et divers, cela met le prix de la tonne de fonte à 6o francs. Or pour fabriquer 100 de fer, on consomme

Prix de revient

du fer

f8ra nsc8s.

158 kilogrammes de fonte à 6 francs 2 8o kilogrammes de charbon à i,50 (s)

4,20

Main d'ceuvre.

1,70 1,50

Frais généraux et frais divers. Total

i5,68

Le prix de vente des fers de Danemora étant de 75 francs, on voit qu'il y a, abstraction faite des frais de transport de l'usine au lieu de vente, un bénéfice d'environ 59 francs par quintal métrique, soit trois ou quatre fois le prix de revient. Les fontes fabriquées dans les usines situées hors de l'Uplande reviennent à un prix qui varie de Go à 75 francs la tonne (Voir plus haut, pages 456 et suivantes, les détails du prix des fontes d'Aker,, Stafsp et Finsong). On peut prendre 7 francs comme le prix de revient moyen du quintal métrique, qui se vend 10 à, 11 francs dans le pays. (i) Le prix que j'attribue au charbon de bois représente la valeur du combustible qui est acheté, et non le prix auquel revient le charbon au propriétaire de forêts qui ne paye que les frais d'abatage, de carbonisation et de transport. Ainsi, pour les maîtres de forges des environs de Danemora , le char-

bon provenant de leurs affouages ne coûte, rendu à l'usine, que s franc le stère ou 01,66 les oo kilogrammes. TOME IX, 1856.

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aux environs de Danemora.