Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
Page : Image 253
Révision de 7 mars 2015 11:32:07, edited by Anonymes
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
490
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
D'après ces données, nous trouvons que le fer faPrix de revient du fer fabriqué coûte environ 16 francs à celui à la Lancashire briqué à la Lancashire et par la méthode qui est à la fois possesseur de forges et de hauts fourallemande. na,ux ; c'est ce que montrent les détails ci-dessous : Affinage à la Lancashire.
fr.
9,A5
135 kilogrammes de fonte à 7 francs., alto kilogramMes de charbon à if,40.
3,35 1,90
Main-d'oeuvre.
Frais généraux et frais divers. 16,20
Total
Affinage allemand.
fr.
9,10 3,29 1,75 1,5o
130 kilogrammes de fonte à 7 l'r 235 kilogrammes de charbon à ir,ho
Main-d'uvre.
Frais généraux et frais divers
Total ......
.
15,64
En admettant 53 francs et 3o francs pour les prix de vente moyens des fers fabriqués à la Lancashire et à la méthode allemande, on trouve que le bénéfice par
quintal métrique est de 16 à 17 francs pour les premiers et de 14 à 15 pour les seconds. Si le maître de forges, an lieu de fabriquer lui-même la fonte, est obligé de l'acheter, elle lui coûte Io à s francs le quintal métrique, suivant sa qualité ; celle que l'on affine à la Lancashire doit être meilleure, et peut être évaluée à ii francs le quintal métrique, soit à de 14,85 pour 155 kilogrammes, ce qui élève le prix revient de 5,4o. Dans l'affinage allemand, le coût de la fonte est de 15 francs (à 10 francs le quintal métrique), au lieu de 9',10, et le prix de revient est élevé de Établissement endeSclaann'di'inoairvsie.
5,90.
C'est seulement 'vers l'an 183o que l'on a commencé à établir les premiers laminoirs en Scandinavie ; il y eut
49/
à cette époque de vives discussions parmi les métallurgistes suédois au sujet de l'influence que le laminage peut exercer sur la qualité du fer. Afin de s'éclairer, on transporta en Angleterre des pièces de fer brut; et, après les avoir fait laminer, on reconnut que les barres ne présentaient pas, comme on l'avait supposé, de défaut de cohésion ou de manque de corps, qu'elles avaient acquis plus de nerf, et étaient devenues plus ductiles que si elles avaient été battues au marteau. Berzelius fit alors cette remarque, savoir, que dans le laminage les axes des molécules cristallines du fer se disposent en libres parallèles, et que cela donne du corps à des fers qui seraient réduits en pièces par le choc du marteau, toujours un peu inégal. L'avis du collége des mines de Stockholm fut favorable à l'établissement des laminoirs, tandis que la société des maîtres de forges opina
dans le sens opposé ; on prétendit que, par suite de l'uniformité d'aspect que donne l'emploi des laminoirs, on livrerait au commerce beaucoup de mauvais fers qui autrefois. étaient entièrement consommés dans le pays, et que l'on discréditerait ainsi à l'étranger les fers de Suède ; de plus, que les moyens de fabrication étant rendus plus expéditifs la production s'accroîtrait beaucoup; tandis que, dans l'intérêt des mines et des forêts, il fallait s'attacher à perfectionner les produits plutôt qu'à les multiplier. Quoique ces considérations ne fussent pas sans importance, l'établissement de laminoirs fut autorisé ; aujourd'hui beaucoup d'usines de la Suède en sont pourvues, et il en est de même pour les forges de Laurwig et de Moss en Norwége. Quelques années après, vers 1835, on introduisit en Puddlage au bois Suède la méthode de puddlage, et il existe à Nyby, près NYbY.
Thorshalla, à proximité du lac Hâlai., une belle usine que j'ai vue dans une situation florissante, et où l'on pra-