Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES 494 sont d'ailleurs logés. Chacun des deux fours à réchauf-
fer emploie deux ouvriers, plus un jeune enfant pour charger le bois et un ouvrier pour le fendre ; c'est le double par vingt-quatre heures. Le fer obtenu par ce procédéjouit d'une grande malPropriétés du fer obtenu léabilité
- il est excellent pour la confection de la tôle ;
par le puddlage au bois. on en emploie aussi beaucoup à des ouvrages de taillanderie, et principalement à la manufacture d'armes d'Elkilstuna. Mais pour la conversion en acier, ce fer ne conviendrait pas autant que celui fabriqué dans des feux d'affinerie au charbon de bois. Inutile d'ajouter que ce mode de puddlage ne peut être appliqué avec succès que dans une localité qui offre des facilités particulières pour les approvisionnements de bois, qui se trouve placée au bord d'un lac ou d'une rivière flottable. A l'usine de Nyby, outre les deux fours à puddler, les deux fours à réchauffer, il y a des trains .de laminoirs gros mill et petit mill, un laminoir à tôle, et un four à réverbère pour la tôle, qui est également chauffé au bois et divisé en trois compartiments; il y a encore une fenderie et des cisailles avec lesquelles on découpe la tôle en bandes pour la confection des grandes scies. La fabrication de la tôle a pris ici un très-grand développement et s'est élevée de 4 à 5oo.000 kilogrammes par an. Elle se vend Go à 7o francs le quintal métrique,
Fabrication du fer par l'emploi des sfflchofen ou fourneaux à masse. Usines
à StUaufen.
Il existe encore en Finlande une dizaine d'usines où
on traite le minerai de fer, non point dans des hauts fourneaux, mais dans des stückofen ou fourneaux à masse, et j'ai eu l'occasion d'en voir lorsque j'ai visité cette contrée. Une usine de ce genre se compose habituellement d'im stfickofen d'un foyer d'affinerie et
DANS LE NORD DE L'EUROPE.
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d'un marteau; il y a quatre soufflets en forme de caisses pyramidales en bois, dont deux fournissent le vent au stückofen et deux au foyer d'affinerie; chaque paire de soufflets est mue par une roue à augets de 5 à 4 mètres de diamètre, qui au moyen d'un came élève ou abaisse
l'une des bases de la caisse. Il y a une autre roue à augets, dont l'arbre soulève le marteau. Le stückofen a 2',2.0 à 2"',5o de hauteur ; le vide intérieur offre à peu près la forme d'un prisme hexagonal régulier, ayant om,40 à om,45 d'écartement entre deux côtés opposés ; seulement ce prisme devient un peu plus étroit à sa partie inférieure. Le tout est bâti en granite et de construction fort grossière. Le trou par où on arrache la loupe ou masse de fer à demi fondue est cuneforme, à section carrée, ayant au dehors 45 centimètres de côté, mais seulement 5o centimètres à l'intérieur du fourneau. Il est placé sur le devant, et on le bouche avec du fraisil et des pierres; l'assise située audessus est soutenue par des barreaux de fer. La tuyère est placée sur le côté et reçoit le vent par deux buses. On ne traite dans ces appareils que des minerais hy-
droxydés de marais ou de lacs, qui sont facilement fusibles; on ne juge pas nécessaire de les griller. La réduction de l'oxyde de fer et la liquéfaction de la gan-
gue se font à une température peu élevée ; la teneur générale de ces minerais est de 5o à 55 p. 100, mais on n'en retire guère que 20 à 2 2 de métal, qui se réduisent à 14 ou 15 dans la transformation en fer forgé. On extrait la loupe toutes les quatre ou cinq heures ; dans ce temps on fond 17o à 18o kilogrammes de minerai, et l'on brûle un demi-stère ou 75 kilogrammes de charbon de pin ou de sapin. La fusion a lieu sans qu'il y ait besoin d'ajouter de la castine ; c'est l'oxyde de fer qui remplace la chaux dans la scorie; celle-ci est donc pe-
Disposition des stückofen.
Traitement des minerais de fer
au stückofen.