Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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DANS LE NORD DE L'EUROPE.
NOTES SUR L'EXPLOITATION DES USINES
sante, et offre un aspect métallique ; elle est d'un gris bleuâtre, et dans la cassure on voit de larges lames radiées. Après l'avoir fait écouler, l'ouvrier agglomère à l'aide de son ringard les particules de fer et parvient à en former une loupe qui pèse environ 55 kilogrammes.
Elle est dans un état intermédiaire entre le fer et la fonte ; on l'affine dans un foyer servant aussi au réchauf-
Consommation de charbon.
fage des lopins de fer brut : on obtient 25 à 26 kilogrammes de fer en barres. Quant à la consommation de charbon , elle est dans le stückofen d'environ 75 kilogrammes pour 55 kilogrammes de loupe, soit 2,1 pour i de métal. Dans le raffinage et le réchauffage elle est de 70 kilogrammes pour produire 25 kilogrammes de fer, soit 27o p. ioo. Dans les deux opérations, la consommation totale de charbon est de 145 kilogrammes, ou de 5 à 6 pour de 1
Conditions économiques des usines stückofen.
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tient du gouvernement l'autorisation de prendre dans les forêts des environs le bois nécessaire pour les constructions et pour la carbonisation. Pour fabriquer un quintal métrique de fer dans une usine à stückofen , on consomme environ 700 kilogrammes de minerai, qui coûtent 5 francs, et 55o kilogrammes de charbon valant 4 francs à 4,5o. La maind'oeuvre s'élève de o à 12 francs, ce qui donne environ 20 francs pour le prix de revient de ioo kilogrammes ; or le prix de vente est double. Il faut observer d'ailleurs que le fer obtenu d'après ce procédé est produit à une basse température qui rend plus difficile la réduction de la silice, et des bases terreuses ; aussi est-il d'une qualité notablement meilleure que si la réduction avait
lieu dans un haut fourneau où la température est plus élevée.
fer en barres obtenu. La production est de 55o à
Dans quelques usines de l'Uplande , on emploie un
400 kilogrammes par semaine ; dans une usine de ce genre il n'y a que neuf à dix ouvriers ; quatre travaillant à la fois suffisent pour le service du stückofen , pour l'affinage et le martelage. La fabrication du fer dans le stückofen est évidemment l'enfance de l'art ; c'était jadis le procédé suivi dans tout le nord de l'Europe ; il a disparu de la Suède et de la Norwége ; mais il est encore assez bien approprié à un pays encore à l'état primitif, comme la Finlande, où la population est disséminée, et à l'intérieur duquel on ne trouve pas de grands centres de consommation ni de commerce. Une usine à stückofen , située loin de la côte, satisfait aux besoins d'une région assez étendue; d'ailleurs il y a cet avantage que sa construction n'exige qu'un capital très-modique ; les frais d'éta-
appareil analogue aux stückofen pour refondre les scories riches obtenues dans l'affinage wallon ; mais
blissem en t ne s' élèventpas àpl us de quelques mille francs;
la main-d'uvre est la principale dépense, car on oh-
on ne parvient à en extraire qu'une portion du fer qui s'y trouve contenu. On a un fourneau à cuve élevé de 2,m,40 à 2m,5o, ayant orn,35 de largeur au gueulard, et om,45 à sa partie inférieure, qui est revêtue de plaques de fonte. Il y a, de même que dans les sttickofen , une tuyère située à 5o centimètres. au-dessus du fond. Le fourneau étant rempli de charbon, on charge par cou-
ches successives du charbon de bois et des scories réduites en petits fragments de la grosseur d'un pois. Pour 12 kilogrammes de charbon, l'on charge une vingtaine de kilogrammes de scories, qui produisent 5
à 4 kilogrammes de fer. Le rendement varie de 15 à 20 P. too, et la consommation du charbon est de 5 à 4 parties pour t de fer obtenu. Au bout de deux ou trois heures on ouvre la poitrine du fourneau ; on fait
Traitement des scories dans
l fourneaux
aux
stuekofen.analogues