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Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)

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CONSIDÉRATIONS. GÉNÉRALES .

années, et nous leur avons consacré tout le temps dont nous ont permis de disposer nos services. Nous les présentons comme notre contingent personnel dans une question tellement importante et difficile, qu'elle laisse place aux recherches de tout le monde. Nous ne pensons pas qu'il soit utile de rappeler ce qui a été dit antérieurement sur le même sujet; les publications sont assez récentes pour être présentes à

la pensée de toutes les personnes que cette question intéresse (1). PREMIÈRE PARTIE.

On emploie dans les constructions à la mer des ma-

tériaux très-divers; des pierres de taille de grandes dimensions, dont les joints sont dressés avec soin ; des pierres plus petites, mais encore taillées régulièrement ; des briques assez fortement cuites et de bonne consistance ; des cailloux et pierres irrégulières. Ils sont réunis par des ciments ou mortiers hydrauliques, c'est-à-dire possédant la propriété de durcir sous l'eau, Le rôle des mortiers dans les constructions est d'au-

tant plus important que les matériaux sont moins réguliers, et que par conséquent la proportion du mor-

tier est plus considérable. Les difficultés que doit vaincre l'ingénieur sont elles- même d'autant plus grandes, puisque le mortier est exposé plus directement et sur une ,plus grande surface aux actions physiques et chimiques de l'eau de mer. (i) Nous devons cependant citer le travail tout récent (L856) de M. Delesse, ingénieur des mines, Matériaux de construction de l'Exposition Universelle de 1855. Ce travail contient, au sujet des ciments, chaux hydrauliques et pouzzolanes admis à l'Exposition Universelle, des renseignements très-intéressants sous tous les rapports.

sua LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

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Nous n'avons pas à nous occuper dans cette première partie des pierres diverses, des briques et cailloux, mais seulement des chaux, ciments et mortiers hydrauliques, ainsi que des matières premières employées pour leur fabrication. Nous indiquerons d'abord, en très-peu de mots, la raison chimique de la prise des mortiers immergés et les circonstances-principales de leur emploi. Ces indications préliminaires sont indispensables pour faire comprendre la série des opérations analytiques. Nous terminerons la première partie par l'exposé des résultats obtenus par un grand nombre d'échantillons et par la discussion de ces résultats. § u.

Considérations préliminaires.

Division Les mortiers employés dans les constructions sous des mortiers l'eau peuvent être divisés en deux classes principales en deux classes. 1° Ceux qui sont composés de sable mélangé avec des chaux hydrauliques, ou bien avec des ciments turels ou artificiels; 2° ceux qu'on obtient par le mélange des pouzzolanes avec des chaux grasses ou des chaux hydrauliques, et presque toujours avec une certaine proportion de sable. Dans les deux cas, le sable est assez souvent matière

inerte au point de vue chimique; il agit mécaniquement en donnant aux mortiers une certaine résistance à l'écrasement, et en s'opposant au retrait qui tend presque toujours à se prod uire pendant le durcissement.' Cependant on emploie quelquefois du sable contenant

de l'argile ou des silicates, sur lesquels la chaux libre peut exercer une certaine influence chimique dont les effets sont parfois très-utiles. Les actions mécaniques et chimiques du sable seront

exposées et discutées dans la seconde partie de notre