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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

précédemment pour les argiles, et par conséquent aussi les mêmes précautions dans la préparation et dans l'emploi sont indispensables. Nous arrivons de cette manière par la simple considération des propriétés théoriques de la silice, de l'alti-

mine et de la chaux, à indiquer pour les mortiers b, pouzzolanes les précautions reconnues indispensables

par la pratique, et très-probablement suivies par les anciens plus largement encore qu'on ne le fait de nos jours en Hollande. Passons maintenant à la voie sèche. Nous aurons deux cas à examiner : o° celui d'un calcaire intimement mé-

langé de sable quartzeux à grains fins ; 2° celui d'un cecaire argileux. ier cas Par la cuisson d'un calcaire mélangé de Sable fin, . calcaires siliceux. I' acide carbonique est expulsé et la chaux se combine avec la silice pour produire du silicate de chaux ; l'action est d'autant plus rapide et complète que le mélange est plus intime et que les grains de sable sont plus lins. Le produit de la cuisson contient donc : silicate de chaux, chaux caustique ; et en outre du sable resté inerte et du carbonate de chaux, dans les cas de la présence du sable en gros grains ou d'une cuisson insuffisante. En présence de l'eau, le sable et le carbonate de chaux restant inertes, le silicate de chaux se combinera avec l'eau, plus ou moins rapidement suivant que la température aura été moins ou plus élevée dans la cuisson. La chaux en excès se combinera de même avec l'eau et se dissoudra au moins en partie. La conservation du mortier dépendra principalement de l'excès de la chaux libre restant avec l'hydrosilicate,

car les actions de l'eau et des sels de l'eau de mer se porteront certainement sur cette chaux avant de pouvoir atteindre le silicate

SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.

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Nous reviendrons bientôt sur les actions chimiques de l'eau de mer, dont l'étude nous éloignerait trop des actions chimiques que nous désirons mettre clairement en évidence.

Les conclusions théoriques que nous pouvons tirer de la composition d'une chaux hydraulique ne contenant pas d'alumine est la suivante : il est indispensable qu'au moment de l'immersion la proportion de chaux libre ne soit ni trop grande ni trop faible ; elle ne doit pas dépasser celle que l'expérience pratique indique comme étant nécessaire au gâchage. Nous pouvons ajouter que la prise ne peut se faire convenablement par l'hydratation du silicate de chaux, formé par voie sèche, que si dans la cuisson du calcaire les diverses parties n'ont pas été exposées à des températures trop différentes ; ou autrement, il est convenable de ne pas cuire le calcaire en trop gros morceaux, et de prolonger la cuisson pendant un temps assez long pour que la chaleur puisse pénétrer également jusqu'au centre des morceaux.

Resterait ensuite à déterminer la solidité que peut prendre l'hydrosilicate de chaux, et les précautions qu'il faut adopter pour produire la prise dans les conditions des diverses constructions, pour éviter la porosité du mortier. Nous traiterons ces questions pratiques dans la seconde partie de notre Mémoire. Supposons un calcaire intimement mélangé d'argile pure, dans la proportion de 15 à 2 o p. 100, ce qui laisse

la chaux en grand excès relativement à la silice et à l'alumine ; indiquons les réactions théoriques qui doivent avoir lieu pendant la cuisson, pendant la préparation du mortier avec cette chaux hydraulique et du .sable quartzeux, et pendant l'immersion. Nous devrons ensuite étudier les différences résultant d'une plus forte

2, cas Calcaires argileux.