Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES
SUR LES MATÉRIAUX HYDRAULIQUES.
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cas il faudra pousser la cuisson jusqu'au point de ramollir les angles des briquettes.
parti des calcaires de Fécamp, parce que cette question est maintenant d'une grande importance pour les
On obtiendra certainement aussi de très-bonnes
travaux qui doivent être exécutés au Havre. Les falaises qui s'étendent sur toute la côte contiennent tous les matériaux nécessaires à la confection des mortiers hy-
chaux hydrauliques artificielles en mélangeant les calcaires avec io à 12 p. too de silex porphyrisé , et soumettant le mélange à une cuisson modérée. Le banc n° 8 pourra donner de la chaux hydraulique naturelle peu énergique ; mais on augmentera certainement beaucoup son énergie en mélangeant intimement avec le calcaire 5 à 8 p. 1 oo de silex porphyrisé , sui-
vant la nature des matériaux, ou bien encore en employant avec la chaux, directement obtenue du calcaire,
du sable un peu argileux. Dans tous ces modes d'emploi il faudra tenir compte de l'hétérogénéité possible du banc, et vérifier par des analyses plus nombreuses que la proportion de sable et d'argile reste sensiblement constante dans les diverses parties de la couche. Dans le cas où cette proportion serait trouvée variable, il serait nécessaire d'obtenir l'homogénéité par une pulvérisation, et on aurait tout avantage à faire alors le mélange avec 5 à 8 p. too de silex porphyrisé. Les bancs n" 9 et to contiennent une proportion de sable et d'argile assez forte pour qu'on puisse espérer des
ciments par une cuisson convenablement ménagée. Il ne faut cependant pas se hâter de se prononcer à cet égard, parce que les qualités des produits obtenus par la cuisson dépendent principalement de l'intimité et de l'homogénéité du mélange, du calcaire, de l'argile et
du sable. Ces deux conditions ne seront démontrées que par l'examen d'un grand nombre d'échantillons, et quand on aura déjà exploité une certaine étendue des bancs. Nous avons insisté sur les diverses manières de tirer
drauliques et des ciments ; l'argile, le silex, les bancs calcaires déjà mélangés avec des proportions très-différentes de sable fin et d'argile. Il reste encore à faire Une exploration méthodique de tous les points de la côte, dans le but de déterminer l'emplacement le plus convenable à une grande exploitation ; Le choix d'un grand nombre d'échantillons représentant la composition de tous les bancs exploitables ; leurs analyses indiqueront ceux qu'il conviendra d'employer
de préférence, et les mélanges qu'il sera nécessaire de faire avant cuisson.
Il faudra ensuite construire à proximité des travaux l'établissement dans lequel le silex et le calcaire seront porphyrisés et mélangés bien intimement. Ces deux opérations exigeront des appareils spéciaux, bien installés. Aucune dépense, aucune précaution ne devront être négligées pour arriver au but, intimité et homogénéité parfaites des mélanges avant la cuisson ; car la bonne qualité des produits en dépend, sinon d'une ma-
nière exclusive, au moins en très-grande partie. La cuisson exigera les fours dont on se sert habituellement ; elle devra être faite à température modérée pour les chaux hydrauliques et pour les ciments à prise rapide; et à température élevée pour les ciments analogues à ceux de Portland. Sans aucun doute un aussi grand établissement demandera de grandes dépenses, et le prix des chaux et ciments sera fort élevé dans le commencement; mais