Annales des Mines (1856, série 5, volume 9)
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CiiiiSibÉRATIONS 4ÉNÉRALES
nous répétons que r économie ne consiste pas à employer
des matériaux dont le mètre ctibe soit à bas prix, mais bien des matériaux qui soient certainement d'une qualité bonne et constante, les seuls qui puissent donner des constructions durables.
Il est d'ailleurs permis d'espérer, en présence des travaux considérables en cours d'exécution ou projetés dans les ports de la Manche, que l'État, acittellemént tributaire de l'industrie privée française et étrangère, trouvera une économie réelle dans ces dépenses, par la création d'un pareil établissement. Les analyses de dix échantillons des marnes de Vitryle-Français indiquent Une forte proportion d'argile inti-
mement mélangée, et facilement attaquable par les agents de la voie humide. Elles font connaître en mèfilb temps que les différentes parties du gisement n'ont pu la même composition, et par suite qu'il faudra prendre, dans l'exploitation et dans l'emploi, de grandes précautions pour obtenir des produits homogènes.
L'expérience a déjà démontré que les ciments de
Chaux
hydrauliques.
Vitry-le-Français sont à prise très-rapide, mais ils n'ont pas encore été employés, à notre connaissance du moitiS, dans les constructions à la mer. Ils sont utilisés avec un grand succès pour les sculptures d'ornements faites par moulage. TABLEAU B. Des chitux et dés tiirténts. - Nous ebne pris pour exemples des chaux hydrauliques celles qui proviennent de la cuisson des calcaires du Theil et des
calcaires de Graville. Les premiers ne contiennent qu'une proportion extrêmement faible d'alumine ; dans les autres, au contraire, l'alumine est en quantité faible mais comparable à celle de la silice. Les échantillons de chaux du Theil ii" j, 2 3, 4, représentent le g produits de la éttissen eXptisés peu-
SUR LES MATÉRIAUX ITYDRAËLTQUES.
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dant un certain temps à l'air. Ce fait est mis hors de doute par la notable proportion d'eau qu'ils renferment s'y trouver au moa qui certainement ne devait pas ment de la sortie du four ; il est par suite incertain que l'acide carbonique indiqué pari' analyse provienne d'une cuisson imparfaite ; il peut avoir été absorbé au moins en partie à l'atmosphère. Cependant l'échantillon n° 1, qui représente les grappiers pulvérisés, contient une proportion d'acide carbonique beaucoup plus forte que celle des trois autres, pour lesquels la quantité d'eau est à peu près la même. Cette observation nous donne le droit de conclure que les grappiers doivent leurs propriétés à une cuisson moins avancée, mais poussée assez loin pour faire agir assez complètement sur la chaux le sable quartzeux. Les grappiers ont donc l'avantage notable de contenir autant de silicates de chaux et moins de chaux libre que les parties les mieux chauffées. Nous pourrions même indiquer que le silicate de chaux des grappiers doit se combiner plus facilement avec l'eau, en raison de la température moins élevée à laquelle il a été soumis. En poursuivant cette opinion, nous sommes amenés à penser que les grappiers devraient être employés seuls, et qu'ils ne devraient pas être mélangés avec les chaux plus cuites. Le mélange doit en effet contenir des silicates de chaux, inégalement chauffés, et qui possèdent des tendances différentes à se combiner avec l'eau, On peut Craindre que ces différences donnent lieu à des irrégularités dans la prise, et que la solidité des mortiers n'en soit influencée d'une manière fâcheuse (1). (i) On a beaucoup parlé, dans ces derniers temps, des propriétés hydrauliques du sous-carbonate de chaux; on a cité quelques exemples de constructions à la mer, résistant parfai-