Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1856, série 5, volume 10)

NOTICE SUR LE LAC SUPÉRIEUR.

NOTICE SUR LE LAC SUPÉRIEUR.

de la situation des mines de cuivre, et enfin des mines de fer, dont l'exploitation a pris en 1855 un très-grand développement. Il m'a été impossible de visiter les rives septentrionales du lac Supérieur, appartenant au Canada, et l'île Royale maintenant abandonnée. Je ne pourrai, par suite, m'occuper que de la rive méridionale, depuis Marquette jusqu'à la région d'Ontonagon.

houille pour les machines à vapeur (1), le foin pour les bestiaux, les provisions et les meubles des habitants, doivent être apportés au lac Supérieur.

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CHAPITRE PREMIER. DES VOIES DE COMMUNICATION.

Pour saisir toute l'importance de la facilité des communications pour l'avenir du lac Supérieur, i faut tenir compte de son éloignement des pays habités de l'Amé-

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C'est donc au moment actuel, en i855, pour une valeur de 15 à 16 millions de francs, et pour des distances énormes, qu'il faut considérer l'importance des voies de communication. Il faut tenir compte, en outre, des habitudes nomades d'une grande partie de la population, et du développe-

ment que prendront toutes les entreprises dès que les communications seront faciles et les frais de transport rendus peu dispendieux. Depuis le commencement des entreprises de mines

tous les transports ont été faits par les lacs. Jusqu'à la fin de 1854 la navigation était interrompue au Saut-

rique, et du climat qui ne permet pas encore les en-

Sainte-Marie par les rapides, dont la hauteur forme

treprises purement agricoles. L'activité croissante des transactions commerciales est due presque exclusivement au développement rapide des exploitations des mines de cuivre et de fer. La valeur des exportations pour l'année 1855 a été d'environ io millions de francs, en cuivre natif, minerai de fer, fer en barres, et poissons. Ce dernier article n'a pas dépassé ioo.000 francs, et

presque seule la différence de niveau entre le lac Supérieur et le lac Huron. Sur les lacs inférieurs, les grands navires à vapeur

et à voiles des ports de Chicago, Détroit, Cleveland, Buffalo, etc., offraient toutes les facilités désirables aux transports pendant l'été et jusqu'au Saut-SainteMarie ; mais là commençaient les difficultés.

sa valeur, stationnaire depuis plusieurs années, est maintenant presque négligeable devant celle des

Après le déchargement et le transport par terre jusqu'au-dessus des rapides, il fallait de nouveau tout charger sur des bâtiments qui faisaient le service des ports

métaux. On peut estimer que les dépenses faites au lac Supérieur ont atteint la même somme de 10 millions, salaires d'ouvriers, constructions et importations. Il est

du lac Supérieur. Ces bâtiments, d'abord à voiles, ensuite à vapeur, étaient nécessairement très-petits, puisque clans l'impossibilité de les construire au Saut-Sainte-Marie, on

fort difficile, dans l'état actuel des choses, de connaître exactement la valeur des importations; mais on peut affirmer qu'elle est fort grande, puisque toutes les machines, les outils nécessaires aux exploitations,

(1) Dans plusieurs exploitations, on trouve un certain avantage à remplacer le bois par la houille pour le chauffage des machines à vapeur.

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