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SUR LES TORRENTS DES ALPES.

ÉTUDES

ascendante. Si cela arrive toujours pendant la période par un amas au contraire les digues sont encombrées c'est pendant la période considérable de déjections, moins désasdescendante qu'a lieu cet accident non treux que le premier. Enfin on observe journellement

Caractères et théorie

qu'à la fin d'une forte crue les eaux arrivant presque lit et à entraîner pures, commencent à remanier leur la période une partie du menu gravier déposé pendant de saturation. d'eau torOn voit quelquefois le chenal d'un cours ait déavant qu'une crue rentiel s'engorger rapidement Cela passé ou même atteint son maximum d'intensité. digues et arrive lorsqu'il y a une rupture subite des notable du qu'il s'échappe par la brèche une partie alors courant. Ce qui reste d'eau dans le lit éprouve était déjà à sa une forte diminution comme si la crue période décroissante, et un dépôt abondant ne manque fait jamais de se former. Cette exception apparente ne donc que confirmer les principes que nous venons d'établir. surLes torrents alpins des deux premières classes,

habituellement à sec, sont de rtaiues tout ceux dont le lit est excessives, extraordinaires, qui excessives.

sujets à certaines crues méritent une description spéciale et dont nous essayedistinctif rons -de donner l'explication. Leur caractère à peine de est celui d'une irruption soudaine précédée quelques signes avant-coureurs. Ainsi, après une averse quelquefois médiocre dans la plaine, quoique épaisse riverains d'un sur le flanc des montagnes, les habitants torrent entendent tout à coup un bruit sourd, une de tei, espèce de mugissement lointain qui les remplit

reur. Au même instant, il sort de la gorge, capable est longue et profonde , un vent impétueux , si elle

quelquefois de faire rouler des pierres d'une grosseur

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considérable (1). Puis on voit arriver une masse énorme demi-liquide et demi-caillouteuse qui descend avec une grande vitesse, presque à la manière d'un corps solide roulant sur un plan incliné. De gros blocs paraissent

surnager à la surface de cette masse pâteuse. Leurs bonds sont si brusques et si impétueux qu'ils peuvent être projetés â, droite et à gauche, hors du lit. On en a vu, ainsi que le rapporte M. Surell (2), qui se sont engagés dans la charpente des ponts en partie démembrés

par la crue, et sont restés ainsi suspendus en l'air à plusieurs mètres de hauteur. Ces redoutables avalanches, qui détruisent tout ce qu'elles rencontrent, diminuent de vitesse à mesure qu'elles s'avancent dans la plaine. Là, n'étant plus encaissées, elles s'affaissent sur elles-mêmes et se divisent en plusieurs courants qui portent au loin la dévastation. Quelque rapide que soit la concentration de la pluie dans un bassin de réception, on conçoit difficilement qu'il puisse en résulter une pareille agglomération d'eau et de débris, si quelque cause particulière n'en favorisait la formation.. Cette cause nous paraît être l'obstruction accidentelle du lit par l'entassement des matières de transport. De là vient que ces crues sont si soudaines qu'en général elles ne durent que quelques minutes, le lit du torrent ne contenant avant et après qu'une quantité d'eau médiocre. Citons un exemple. Le village de Goncelin , situé à 3 myriamètres en amont de Grenoble, est bâti à Feutrée d'une gorge ouverte dans le sein des montagnes de la rive gauche de

l'Isère. Le torrent qui s'échappe de cette gorge a un bassin de réception presque régulièrement conique, (i) Surell, page 55. Idem, page Si.

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TnmE M, ,856.