Annales des Mines (1857, série 5, volume 11)
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pas aux eaux de disaute de la pesanteur ne permetplus grande pente ; ce vaguer et les fixe sur la ligne de de se dégrader et de qui n'empêche pas aux berges prendre un talus plus ou moins considérable. étroites, ouLe troisième type comprend les fentes tortrès-dures. Lorsqu'un vertes dans le sein de roches accidentel, il occupe rent est ainsi encaissé, ce qui est Celui-ci n'est pas l'ouvrage en entier le fond de son lit. le résultat des dislocations des eaux ; il est surtout le géologiques éprouvées par sol. système de D'après ce qui précède, notre deuxième de lit que nous défense est applicable aux trois formes la première des venons de distinguer. On emploie pour d'une faible hauteur ; pour la barrages submersibles et pour seconde, un système de barrages échelonnés, On peut même la troisième, des labyrinthes de retenue. et des labyrinthes se servir simultanément des barrages celle des autres. afin de suppléer à l'efficacité des uns par multipliant ces sortes En outre on est le maître, soit en
d'ouvrages, soit en faisant varier les détails de leur de construction, de régler à volonté leur puissance l'on veut retenue et de la proportionner à l'effet que
donc à tous obtenir. Nos moyens de défense conviennent physiques qu'ils les torrents dans quelques conditions
néducuo. de
SUR LES TORRENTS DES ALPES.
ÉTUDES
se trouvent. les barrages Nous avons supposé jusqu'à présent que partielle des cailsubmersibles destinés à la retenue
de réception d'un loux étaient placés dans le canal peut les
torrent. Dans un assez grand nombre de cas on établir dans le lit de déjection même qu'il s'agit de celui-ci combattre. Cela est possible toutes les fois que supérieure est comest très-étendu et que sa partie déjections ne prise entre des limites naturelles que les barrage dans peuvent franchir. En construisant un
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toute sa largeur, on le divise alors en deux régions qui deviennent très-distinctes. Dans l'une qui est la plus élevée et où nous supposons les divagations torrentielles naturellement bornées, on concentre les dépôts ; dans l'autre située immédiatement en aval, on supprime l'exhaussement : par cette opération on réduit le lit de déjection.
11 est souvent plus facile de réduire un lit de déjection
que de le supprimer parce qu'en plaçant un barrage submersible dans son sein, on peut en général lui donner une grande longueur, et que l'on dispose d'un vaste espace pour l'accumulation des matières retenues. Cette
réduction n'est d'ailleurs qu'un cas particulier de la suppression complète et a pour base la même théorie. Elle convient surtout aux grands torrents et aux rivières torrentielles qui charrient une masse considérable de cailloux.
Après que l'on a établi en nombre suffisant les ouvrages propres à supprimer ou à réduire un lit de déjection , il est souvent nécessaire', afin de mieux assurer la défense, d'en construire d'autres complémentaires dont il nous reste à parler. Lorsqu'un lit de déjection est très-vaste, sa pente n'est pas ordinairement la même dans toute son étendue. Elle peut être beaucoup plus forte dans la région voisine du canal de réception qu'a l'extrémité opposée. Si, par l'effet des barrages de retenue, les eaux arrivent pures
ou presque pures dans cette région où sont entassées des matières sans consistance, elles les attaqueront avec facilité. Les produits de l'affouillement entraînés plus bas se déposeront sur les points où la pente sera plus faible, en sorte que l'exhaussement sera seulement déplacé; il se fera dans le voisinage du canal d'écoulement et avec des matières arrachées au lit de déjection
Barrages complémentaires.