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ÉTUDES

SUR LES TORRENTS DES ALPES.

montrer qu'ils sont facilement applicables, que nous

risque d'une dépense inutile. Mais les barrages offrent trop de ressources pour n'espérer d'eux qu'une simple amélioration. Nous sommes convaincu, et nous croyons avoir justifié notre opinion, que si on les emploie d'une manière judicieuse et. en nombre suffisant, on pourra dans tous les cas supprimer les lits de déjection , c'est-

avons pris quelques exemples. D'un autre côté, ce sujet est tellement neuf au point de vue où nous l'avons considéré, qu'avant d'en faire l'objet d'un gland travail, il

est nécessaire de l'éclairer par des expériences faites en nombre suffisant et dans des cas variés. Nous demandons qu'elles soient entreprises en nous appuyant sur les raisons suivantes. Si l'on fait abstraction des labyrinthes de retenue qui ne nous paraissent nécessaires que dans quelques cas exceptionnels, nos moyens de défense se réduisent à des barrages dont les uns sont insubmersibles et les autres submersibles. Ces ouvrages bien qu'entrepris jusqu'à ce jour dans un but différent

de celui que nous avons indiqué, n'en sont pas moins usités depuis longtemps dans l'art des constructions hydrauliques. Ainsi, ce ne sont pas des travaux nouveaux que nous proposons, mais une application nouvelle de travaux déjà connus et dont la construction n'offre en général aucune difficulté. D'ailleurs l'effet de ces travaux peut être prévu d'avance et il est difficile de ne pas admettre qu'ils seront utiles au moins dans une certaine mesure. Nos barrages insubmersibles, en divisant les eaux dans l'intérieur des bassins de réception,

leur feront nécessairement abandonner une grande partie des matières amenées de plus haut et les empêront d'affouiller. Les barrages submersibles, quand ils n'auraient d'autre effet que de changer le transport en

masse des matières en transport partiel et de retenir au

moment des grandes crues les cailloux volumineux, ren-

dront un très-grand service en prévenant l'encombre-ment des lits de déjection et en favorisant le déblai opéré par les crues modérées. 11 nous paraît donc incontestable que ces ouvrages, même établis à titre d'essai, pro-

duiront une amélioration et que l'on ne courra aucun

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à-dire, gagner à l'agriculture des vallées entières, y rendre possible l'établissement de bonnes routes et prévenir une foule de désastres particuliers qui font des

torrents alpins un véritable fléau. Certes l'expérience vaut la peine d'être tentée ; ajoutons qu'il sera facile de la rendre promptement concluante en la faisant sur des torrents dont les débordements sont annuels.